jeudi 23 février 2017

Contrat-programme (4), L’approche bureaucratique de la FAA

Dans l’esprit du « porte-parole » du président de la FAA une donnée primordiale est absente. Pourtant, sa présence quasi continue au sein des sphères fédérales aurait dû mettre en marche le réflexe pavlovien : les notifications budgétaires sont étroitement liées à la signature de la loi de finances dont l’exécution a lieu généralement au mois de mars.
Nous noterons que, pendant ce laps de temps - compris entre la fin décembre/début janvier (promulgation de la loi de finances par le président de la République que le président de la FAA a su opportunément mettre en avant lorsqu’il s’est agit de débloquer le dossier de dédouanement du transpondeur) et le mois de mars (période approximative habituelle de la notification du budget) – le président de la fédération préoccupé (du moins nous présumons que celui-ci est inquiet du fonctionnement normal de la structure qu’il préside) s’est certainement rapproché physiquement des services du ministère pour prendre connaissance du budget qui devrait lui être alloué ou de s’enquérir de l’évolution du dossier. Une démarche logique de la part d’un président de fédération sachant que le budget du ministère avait été diminué par les hautes autorités du pays.
 La règle de fonctionnement de l’Administration, dans le cas d’absence de notifications, est l’application du principe dit du 1/12ème permettant aux entités administratives de procéder au règlement des besoins de fonctionnement en se référant mensuellement au douzième du budget de l’exercice précédent. Dans la situation de 2016, elle est fortement remise en question.
Observons qu’en l’absence d’informations (y compris officieuses) émanant de sources ministérielles, la fédération est en mesure (à titre conservatoire) d’anticiper une réduction de ses prévisions dont le taux serait au moins égal à celui de la diminution du budget ministériel et de contenir préventivement les dépenses à engager par une prospection plus fine des fournisseurs et prestataires de services.
Le ministère n’aurait communiqué aux fédérations le montant de leurs budgets qu’au mois de juin. Ce budget aurait revu  à la baisse  les prévisions budgétaires tout en maintenant les objectifs. Ce phénomène qui serait, selon notre interlocuteur, celui de la saison 2015-2016, est en réalité connu depuis des décennies. Il est le fruit des contraintes administratives et du budget de l’Etat qui, depuis le temps, auraient dû être maîtrisées dans le cadre de la mise en œuvre du premier cycle (« cycle sportif ») prenant en compte les particularités du domaine d’activité et des décalages par rapport au « cycle juridique et comptable ».
Notre interlocuteur est surpris par ce fonctionnement atypique. Il considère que l’entité ministérielle devrait accorder plus de considération à une fédération, à un président de fédération qui lui n’a pas d’égards pour la responsabilité qu’il exerce.
Il est de notoriété publique que ce président s’est rapproché des cadres du ministère chaque fois qu’il a eu besoin d’une pression psychologique sur les responsables de ligues de wilayas d’athlétisme ou des DJS ou chefs de service des sports pour influer sur la communauté athlétique locale.
Lorsque l’on est dans une organisation où ce genre de relations existe, il ne doit pas être difficile, dans une situation financière critique (neuf mois sans connaitre son budget, nous dit-il), de contacter les mêmes responsables ministériels (ou d’autres) pour recueillir des informations officieuses (les notifications budgétaires n’étant pas signées par le ministre mais certainement en arbitrage) permettant de voir venir les événements et de prendre les dispositions nécessaires.
Le défenseur du président de la FAA semble aussi étonné par la réduction des subventions. A croire qu’il ne vit pas dans ce pays et qu’il n’est pas informé (et concerné) de la crise financière qui sévit entraînant la réduction des budgets de fonctionnements de l’ensemble des ministères et…. dans un enchaînement tout à fait logique des subventions accordées à toutes les entités sportives. Se mettant ainsi en porte-à-faux avec le principe que « nul n’est sensé ignoré la loi ».  A fortiori lorsque l’on dirige une structure.

Cependant, notre interlocuteur observe que la fédération n’est pas restée totalement amorphe. Elle aurait, à plusieurs reprises, demandé à connaitre son budget. Nous devons croire que cela fut à travers des courriers restés sans suite jusqu’au mois de juillet. Une approche administrative ne peut avoir qu’une réaction administrative.

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