Le renouvellement des fédérations
sportives nationales a pointé le bout de son nez. Certaines d’entre elles ont
déjà tenues leurs assises quadriennales. Les fédérations « mineures »,
(celles qui, dans le concert sportif national, font galerie) ne posent aucun
problème majeur. Elles sont (y compris dans l’imaginaire des responsables
sportifs) si insignifiantes que les agitations (il y en a toujours) ne
dépassent pas les murs des salles qui les accueillent et ne franchissent pas
les portes closes.
Quelques-unes ont vacillé sur leurs
bases incertaines, sur leurs fondations fragiles. Par un sursaut difficilement
compréhensibles puisque, jusqu’à l’heure décisive, les membres de l’AG se sont
complus dans l’absence de réaction face aux anomalies.
Pour ce qui concerne les prétendument « grandes
fédérations » - celles qui attirent le regard et l’attention du « peuple
algérien », émerveillé par les artifices et les feux d’artifices,
connaissant, sur le bout de la langue, les moindres faits et gestes des clubs
et des stars suivis « un peu, passionnément et à la folie » à
travers les écrans de télé, quitte à n’avoir jamais chaussé les chaussures de
sport pour autre chose que la frime –
les enjeux attisent les passions.
Certaines voix « déstabilisatrices »,
rompant avec le ronronnement des habitudes, annoncent que quelques-unes de
ces « fédérations majeures » (mais bien misérables ces
derniers mois) seraient entrées en dissidence et programmeraient leurs
assises après la date limite arrêtée par leur tutelle administrative. Une façon
étrange d’engager un bras de fer qui n’aurait, disent-ils, aucune raison d’être.
Si ce n’est de faire plier le système dont l’on s’est abondamment servi et que
la nomenklatura sportive voudrait éternelle.
Dans le même temps, d’autres (les
« opposants » d’hier à ces « révoltés »
d’aujourd’hui) indiquent que ces responsables en fin de mandat, jouant aux
fanfarons, ont préparé leur départ pour les pays du Golfe ou préparent leur
défense à présenter devant les juges pour …..« dilapidation des fonds publics ». Des sous-fifres
(revenant fréquemment dans nos chroniques de l’été) se seraient envolés
précipitamment.
Le sort de la puissante fédération de football a
affolé les commentateurs depuis que, suite à la désolante participation
à la CAN, le ministère de la jeunesse et des sports (sensible à la vox populi
représentée par la presse sportive portée par les ailes de ses intérêts endogènes
et de la subjectivité) a demandé à ses dirigeants de rendre des comptes et a
suggéré à son président de remettre le tablier.
Une réaction épidermique de bon ton
qui a déplu à certains milieux qui, en d’autres circonstances, se seraient
extasiés. Mais, la représentativité nationale dans le concert des nations étant
en jeu, les pouvoirs publics auraient demandé à tempérer l’excitation qui
devient contagieuse, en sollicitant l’intercession du président du COA.
Une autre fédération (celle du
cyclisme dont l’ancien président a postulé à un autre mandat) a entraîné la
frénésie sur les réseaux sociaux s’insurgeant contre l’intervention du MJS.
Nous avons noté que ce sont ceux-là qui
avaient agité l’été olympique, s’étaient acharnés sur le COA, une ONG à
laquelle il était exigé une reddition des comptes pour masquer leurs échecs
trop visibles. Ils sont de retour pour…défendre l’un des leurs, mis en cause
devant les tribunaux et mis au ban de l’instance olympique. Un président qui se
présenterait à la barre dans les jours à venir.
Remarquons aussi que les défenseurs
de ce président de fédération sont ceux dont il avait pris la défense en ces
temps estivaux agités. Ce ne serait donc qu’un retour à l’envoyeur qu’il faut
apprécier à sa juste valeur (les amitiés dans le milieu sportif étant toujours
éphémères) dans ce qu’il peut apporter dans la connaissance de l’environnement,
des alliances qui y sont contractées et dans le partage.
Dans leur plaidoyer sur les méfaits
de l’ingérence ministérielle (si fortement sollicitée hier et si décriée
aujourd’hui) les censeurs d’hier et les défenseurs de la morale et de valeurs
éducatives (souvent bafouées par ceux qui les invitent dans leurs discours) invoquent
la possibilité, l’éventualité d’une immixtion des instances internationales
prétendument garantes de la survie des instances nationales dans un contexte de
démocratie à géométrie variable.
Observons que de manière
inconsidérée, ce sont ces mêmes commentateurs qui, il y a quelques mois, se
prosternaient, suppliaient leurs pairs du MJS (souvent issus du même établissement
de formation et des mêmes promotions) pour des faveurs à accorder à leurs
athlètes et (au mieux) leurs fédérations.
(A suivre)
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