lundi 13 février 2017

Ingérence du MJS, La grande embrouille

Le renouvellement des fédérations sportives nationales a pointé le bout de son nez. Certaines d’entre elles ont déjà tenues leurs assises quadriennales. Les fédérations « mineures », (celles qui, dans le concert sportif national, font galerie) ne posent aucun problème majeur. Elles sont (y compris dans l’imaginaire des responsables sportifs) si insignifiantes que les agitations (il y en a toujours) ne dépassent pas les murs des salles qui les accueillent et ne franchissent pas les portes closes.
Quelques-unes ont vacillé sur leurs bases incertaines, sur leurs fondations fragiles. Par un sursaut difficilement compréhensibles puisque, jusqu’à l’heure décisive, les membres de l’AG se sont complus dans l’absence de réaction face aux anomalies.
 Pour ce qui concerne les prétendument « grandes fédérations » - celles qui attirent le regard et l’attention du « peuple algérien », émerveillé par les artifices et les feux d’artifices, connaissant, sur le bout de la langue, les moindres faits et gestes des clubs et des stars suivis « un peu, passionnément et à la folie » à travers les écrans de télé, quitte à n’avoir jamais chaussé les chaussures de sport  pour autre chose que la frime – les enjeux attisent les passions.
Certaines voix « déstabilisatrices », rompant avec le ronronnement des habitudes, annoncent que quelques-unes de ces « fédérations majeures » (mais bien misérables ces derniers mois) seraient entrées en dissidence et programmeraient leurs assises après la date limite arrêtée par leur tutelle administrative. Une façon étrange d’engager un bras de fer qui n’aurait, disent-ils, aucune raison d’être. Si ce n’est de faire plier le système dont l’on s’est abondamment servi et que la nomenklatura sportive voudrait éternelle.  
Dans le même temps, d’autres (les « opposants » d’hier à ces « révoltés » d’aujourd’hui) indiquent que ces responsables en fin de mandat, jouant aux fanfarons, ont préparé leur départ pour les pays du Golfe ou préparent leur défense à présenter devant les juges pour …..« dilapidation des  fonds publics ». Des sous-fifres (revenant fréquemment dans nos chroniques de l’été) se seraient envolés précipitamment.
 Le sort de la puissante fédération de  football a  affolé les commentateurs depuis que, suite à la désolante participation à la CAN, le ministère de la jeunesse et des sports (sensible à la vox populi représentée par la presse sportive portée par les ailes de ses intérêts endogènes et de la subjectivité) a demandé à ses dirigeants de rendre des comptes et a suggéré à son président de remettre le tablier.
Une réaction épidermique de bon ton qui a déplu à certains milieux qui, en d’autres circonstances, se seraient extasiés. Mais, la représentativité nationale dans le concert des nations étant en jeu, les pouvoirs publics auraient demandé à tempérer l’excitation qui devient contagieuse, en sollicitant  l’intercession du président du COA.
Une autre fédération (celle du cyclisme dont l’ancien président a postulé à un autre mandat) a entraîné la frénésie sur les réseaux sociaux s’insurgeant contre l’intervention du MJS. Nous avons noté que ce sont ceux-là  qui avaient agité l’été olympique, s’étaient acharnés sur le COA, une ONG à laquelle il était exigé une reddition des comptes pour masquer leurs échecs trop visibles. Ils sont de retour pour…défendre l’un des leurs, mis en cause devant les tribunaux et mis au ban de l’instance olympique. Un président qui se présenterait à la barre dans les jours à venir.
Remarquons aussi que les défenseurs de ce président de fédération sont ceux dont il avait pris la défense en ces temps estivaux agités. Ce ne serait donc qu’un retour à l’envoyeur qu’il faut apprécier à sa juste valeur (les amitiés dans le milieu sportif étant toujours éphémères) dans ce qu’il peut apporter dans la connaissance de l’environnement, des alliances qui y sont contractées et dans le partage.
Dans leur plaidoyer sur les méfaits de l’ingérence ministérielle (si fortement sollicitée hier et si décriée aujourd’hui) les censeurs d’hier et les défenseurs de la morale et de valeurs éducatives (souvent bafouées par ceux qui les invitent dans leurs discours) invoquent la possibilité, l’éventualité d’une immixtion des instances internationales prétendument garantes de la survie des instances nationales dans un contexte de démocratie à géométrie variable.
Observons que de manière inconsidérée, ce sont ces mêmes commentateurs qui, il y a quelques mois, se prosternaient, suppliaient leurs pairs du MJS (souvent issus du même établissement de formation et des mêmes promotions) pour des faveurs à accorder à leurs athlètes et (au mieux) leurs fédérations.

(A suivre)

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