dimanche 12 février 2017

Début de saison, Rime en ouille

En ce début d’année 2017, comme les années précédentes d’ailleurs, l’athlétisme algérien rime avec « ouille ». Une rime qui fait mal…. aux tripes lorsqu’on a la discipline bien implantée dans le cœur. Pour tout dire, dans le monde de l’athlétisme national, certains vadrouillent et d’autres cafouillent et bafouillent.
Beaucoup n’ont pas apprécié que nous considérions les membres de l’élite nationale (les athlètes du troisième niveau de notre segmentation - que nous révisons en adoptant la classification des chemins de fer- qui devrait évoluer en 2017 avec le passage de Larbi Bourraâda en première classe où il rejoint Makhloufi ainsi que le glissement pressenti de Malek Lahoulou en 2ème classe)  comme étant des athlètes-migrateurs.
Un qualificatif d’une dureté certaine mais conforme à la réalité que justement certains adorateurs de la politique fédérale ne voulaient absolument pas voir, admettre. Un épisode de la vie athlétique qui démontre l’échec d’une politique qui ne peut  offrir aux athlètes-migrateurs les moyens de la réussite.   
Avec les saisons battantes de cross-country et d’athlétisme en salle, les réseaux sociaux algériens (la fédération d’athlétisme en tête)  nous ont finalement donné  raison en répercutant, week-end après week-end (d’ici et d’ailleurs), les résultats des meilleurs athlètes de demi-fond algérien obtenus sur le territoire national et à l’étranger.
Des résultats qui, malheureusement pour l’honneur et la dignité de la discipline, sont à la fois une offense et la confirmation indirecte de l’existence de ces mouvements migratoires saisonniers (hiver et été). Ces mouvements, dans un premier temps périodiques, sont accompagnés également par une tendance, de plus en plus prononcée, à conduire les athlètes à s’installer là où ils peuvent s’exprimer. Une tendance que ces mêmes réseaux sociaux dévoileront en saison précompétitive et compétitive estivale.
En restant à l’écoute des mois à venir, cette tendance sera perceptible à tous ceux qui ôteront les œillères. Elle l’est déjà pour les observateurs avertis. Il est vrai qu’il n’y a pire aveugle que celui qui ne veut pas voir….la perte de la nationalité algérienne  qu’il est possible de déceler dans les bilans français.
Remarquons que ces athlètes courent sur deux tableaux. Ils participent à la fois aux courses du challenge national de cross-country et aux phases qualificatives aux championnats de France de cross-country avant de venir pour quelques-uns concourir aux championnats d’Algérie. Certains d’entre eux, les plus aguerris sont incontestablement de potentiels candidats aux titres nationaux. Nous verrons s’ils seront présents aux championnats de France. Tandis que l’un deux a failli (il y a peu) remporter (en cross-country) la course de la Coupe d’Europe des clubs vainqueurs des championnats de leurs pays respectifs.
Un regard sur les bilans de la fédération française d’athlétisme montre aussi qu’ils occupent des places du haut de la récapitulation des résultats des athlètes licenciés dans les clubs français comptabilisant (pour chacune des distances) plusieurs milliers de coureurs représentant toutes les catégories d’âges. Une démonstration de leurs qualités sportives et de l’incompétence des fédérations algériennes successives.
Pour les besoins des clubs français ou autres dans lesquels ils sont signataires, ils apparaissent également dans les compétitions en salle (un genre de compétitions qui n’existe pas chez nous en l’absence de salles) ce qui incitera certainement le service de l’organisation sportive de la DTN/FAA à suivre et à prendre en compte toutes les performances réalisées par des athlètes algériens autorisés à la détention de la double licence inscrites au bilan français afin d’enrichir à moindre coût le « Top 10 » algérien.
Observons au passage que ces athlètes migrateurs appartiennent tous sans exception à la 3ème classe. La « classe populaire » de l’élite que l’on convoque pour porter les couleurs nationales lorsque le besoin se fait sentir, qui se prépare souvent et concourent sous d’autres couleurs que celle de leurs clubs nationaux pour subvenir à leurs besoins sportifs de préparation et de compétition que la fédération algérienne d’athlétisme ne peut leur offrir.

Quant au reste des athlètes, que l’on prétend dans les discours électoraux pompeux être l’élite de demain, il est confiné (que les athlètes et leurs entraîneurs nous pardonnent) dans le « fourgon à bagages », dans « le wagon à bestiaux » d’un train où ils ont eu accès en clandestins.

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