En ce début d’année 2017, comme les
années précédentes d’ailleurs, l’athlétisme algérien rime avec « ouille ».
Une rime qui fait mal…. aux tripes lorsqu’on a la discipline bien implantée dans
le cœur. Pour tout dire, dans le monde de l’athlétisme national, certains vadrouillent
et d’autres cafouillent et bafouillent.
Beaucoup n’ont pas apprécié que
nous considérions les membres de l’élite nationale (les athlètes du troisième
niveau de notre segmentation - que nous révisons en adoptant la classification
des chemins de fer- qui devrait évoluer en 2017 avec le passage de Larbi
Bourraâda en première classe où il rejoint Makhloufi ainsi que le glissement
pressenti de Malek Lahoulou en 2ème classe) comme étant des athlètes-migrateurs.
Un qualificatif d’une dureté
certaine mais conforme à la réalité que justement certains adorateurs de la
politique fédérale ne voulaient absolument pas voir, admettre. Un épisode de la
vie athlétique qui démontre l’échec d’une politique qui ne peut offrir aux athlètes-migrateurs les moyens de
la réussite.
Avec les saisons battantes de
cross-country et d’athlétisme en salle, les réseaux sociaux algériens (la
fédération d’athlétisme en tête) nous
ont finalement donné raison en répercutant,
week-end après week-end (d’ici et d’ailleurs), les résultats des meilleurs
athlètes de demi-fond algérien obtenus sur le territoire national et à
l’étranger.
Des résultats qui, malheureusement
pour l’honneur et la dignité de la discipline, sont à la fois une offense et la
confirmation indirecte de l’existence de ces mouvements migratoires saisonniers
(hiver et été). Ces mouvements, dans un premier temps périodiques, sont
accompagnés également par une tendance, de plus en plus prononcée, à conduire
les athlètes à s’installer là où ils peuvent s’exprimer. Une tendance que ces
mêmes réseaux sociaux dévoileront en saison précompétitive et compétitive
estivale.
En restant à l’écoute des mois à
venir, cette tendance sera perceptible à tous ceux qui ôteront les œillères. Elle
l’est déjà pour les observateurs avertis. Il est vrai qu’il n’y a pire aveugle
que celui qui ne veut pas voir….la perte de la nationalité algérienne qu’il est possible de déceler dans les bilans
français.
Remarquons que ces athlètes courent
sur deux tableaux. Ils participent à la fois aux courses du challenge national
de cross-country et aux phases qualificatives aux championnats de France de
cross-country avant de venir pour quelques-uns concourir aux championnats d’Algérie.
Certains d’entre eux, les plus aguerris sont incontestablement de potentiels
candidats aux titres nationaux. Nous verrons s’ils seront présents aux
championnats de France. Tandis que l’un deux a failli (il y a peu) remporter
(en cross-country) la course de la Coupe d’Europe des clubs vainqueurs des
championnats de leurs pays respectifs.
Un regard sur les bilans de la
fédération française d’athlétisme montre aussi qu’ils occupent des places du
haut de la récapitulation des résultats des athlètes licenciés dans les clubs
français comptabilisant (pour chacune des distances) plusieurs milliers de
coureurs représentant toutes les catégories d’âges. Une démonstration de leurs
qualités sportives et de l’incompétence des fédérations algériennes successives.
Pour les besoins des clubs français
ou autres dans lesquels ils sont signataires, ils apparaissent également dans
les compétitions en salle (un genre de compétitions qui n’existe pas chez nous
en l’absence de salles) ce qui incitera certainement le service de l’organisation
sportive de la DTN/FAA à suivre et à prendre en compte toutes les performances
réalisées par des athlètes algériens autorisés à la détention de la double
licence inscrites au bilan français afin d’enrichir à moindre coût le « Top
10 » algérien.
Observons au passage que ces athlètes migrateurs
appartiennent tous sans exception à la 3ème classe. La « classe
populaire » de l’élite que l’on convoque pour porter les couleurs
nationales lorsque le besoin se fait sentir, qui se prépare souvent et
concourent sous d’autres couleurs que celle de leurs clubs nationaux pour
subvenir à leurs besoins sportifs de préparation et de compétition que la
fédération algérienne d’athlétisme ne peut leur offrir.
Quant au reste des athlètes, que l’on prétend dans les
discours électoraux pompeux être l’élite de demain, il est confiné (que les
athlètes et leurs entraîneurs nous pardonnent) dans le « fourgon à
bagages », dans « le wagon à bestiaux » d’un
train où ils ont eu accès en clandestins.
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