Ce weekend, les deux championnats de Ligue 1 et de Ligue entameront la
saison 2015-2016. Une saison qui s’annonce aussi aventureuse que la précédente.
Ou du moins aussi mouvementée !
Les premiers signes sont apparus. La JSK continue de vivre la
polémique (sur fond de marche des supporters à Tizi et à Paris) qui avait
marqué la fin de la saison dernière entre le président controversé
« Moh » Cherif Hannachi Hannachi et les membres du ₺comité
de sauvegarde₺. Tandis que
« Moh Cherif » est un tant soit peu en retrait, une nouvelle crise
couve. Le manager général du club (Karim Doudane), déçu par l’ingratitude et
l’absence de moyens, démissionne avant d’être rejoint, quelques heures plus
tard, par le kiné qui n’aurait pas perçu ses émoluments depuis 5 mois.
A Béjaïa, on efface tout et
on recommence. Les supporters, les autorités locales et les actionnaires de la
SSPA se sont rendus en délégations auprès du ₺vieux₺ Boualem Tiab pour
l’inviter à reprendre sa place à la tête du conseil d’administration moribond.
Le temps de refaire démarrer le club, régler quelques affaires courantes
(recrutements et régularisations de joueurs, stages de préparation) avant de
laisser le nouveau président du CSA s’exprimer au nom de l’équipe
professionnelle et signifiant par là même que tout continue à fonctionner comme
par un passé récent. Seuls, le commanditaire-sponsor Berkati et l’ancien
président du CSA se sont retirés.
En Ligue africaine, l’USM
Alger est qualifiée pour le tour suivant et le MC El Eulma a fait ses bagages.
Après avoir été rétrogradé en Ligue 2, l’équipe des comptoirs commerciaux
continue sa spirale négative en se faisant éliminée très rapidement. Ici encore
les présidents du CA de la SSPA et du CSA ont montré tout l’amour qu’ils
éprouvent l’un pour l’autre.
Les présidents du MCA
(Raïssi) et du RCA (Amani) persistent à se donner en spectacle dans la presse
pour domicilier où ils veulent et comme ils veulent les rencontres de leurs
équipes respectives. Comme si leurs seules intentions étaient d’enquiquiner les
lecteurs. Pendant ce temps, leurs équipes sont sans stades fixes.
A Constantine, la ville aux
huit ponts, le CSC a ramené Bezaz et Meghni, d’anciens excellents joueurs de
l’équipe nationale ayant de très beaux restes mais dont la fin de carrière
(malheureusement pour le plaisir des spectateurs) est en voie d’achèvement. Un
remake du recrutement de Yazid Mansouri. Objectif ? Remplir le stade au
détriment de la caisse de son actionnaire majoritaire (Tassili Airlines) en
butte avec des problèmes judiciaires dont elle serait bien passée et qu’on lui
aurait cachés.
Il semblerait d’ailleurs
que cette entreprise publique de transport aérien, filiale de la compagnie
nationale pétrolière, ait tiré la mauvaise carte. Nous dirons même que les dès
étaient pipés dès le départ. La SSPA, propriétaire de l’équipe professionnelle,
vient d’être condamnée à rembourser quelques 18 milliards à des créanciers
auprès desquels l’ancien directeur général, Mohamed ₺Soussou₺ Boulhabib, aurait
contracté des emprunts et des dettes. Nous observerons qu’il s’agit d’un
scénario qui présente de fortes ressemblances avec celui vécu par le MCA,
parrainé par Sonatrach (société- mère de Tassili), condamné à payer environ la
moitié de cette somme à Omar Ghrib, un autre étrange personnage (comme l’indique si bien son
patronyme) du football algérien évoluant, dit-on, dans la proximité des sphères
informelles.
Tassili Airlines ne semble
pas désireuse de payer des engagements qu’elle n’a pas pris. Elle menace de se
retirer, de céder ses actions dans une ₺affaire₺ qui montre de plus en plus
qu’elle est incertaine et que les responsables du club n’ont pas à cœur à
défendre au mieux de ses intérêts. Gageons que dans quelques semaines, dans
quelques mois au plus, Boulhabib et consorts seront de retour aux commandes du
club, vitrine sportive de la capitale 2015 de la culture arabe.
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