Au moment où vous lirez cette chronique, les premières épreuves des
championnats du monde d’athlétisme auront débuté depuis quelques heures, à Pékin.
Le premier coup de starter a été donné alors que nous étions encore endormis.
Décalage horaire oblige. Nous connaitrons les résultats des 3 athlètes
algériens - Bilal Tabti (SB 1
et PB2 : 8.21.15, 27ème au classement mondial 2015),
Hicham Bouchicha (SB : 8.24.65 et PB : 8.20.11, 43ème
mondial) et Abdelhamid Zerrifi (SB : 8.31.08 et PB : 8.25.96, 73ème)
- engagés dans l’épreuve du 3 000 mètres steeple qui auront couru les 3 séries
qualificatives (de 14 athlètes chacune) à partir de 2 heures 30. Puis, deux heures plus tard, aux environs de 4
heures, dans la première série du 800 mètres, du sort qui sera réservé au
second repêché, Khaled Belmahdi (1.46.06, 64ème mondial)
Dans cette course Zerrifi et Belmahdi, repêchés par l’IAAF pour
compléter les séries, n’avaient pas réussi les minimas. Ils sauront
certainement saisir la chance offerte de briller à ce niveau de compétition.
Heureusement pour eux que les critères de sélection ne permettent que la
participation de 3 athlètes par nation (plus éventuellement le champion du
monde de la précédente édition) ont entrainé l’élimination
« administrative » de 21 Kenyans (sans compter quelques Américains,
Marocains, Espagnols et Ethiopiens) mieux classés. Les minimas « B »
d’antan (destinés aux espoirs) ont été supprimés. Peu importe, ils auront une
opportunité de s’illustrer dans au moins cette première course qui sera à leur portée
car tactique, donc courue à un rythme qu’ils pourront soutenir s’ils rééditent leurs
meilleures performances de l’année. Mais, ceci est une autre histoire. Celle
que doivent écrire des athlètes qui ont fait des efforts pour déjà arriver à ce
niveau de compétitions dont beaucoup de leurs pairs rêvent.
Les dirigeants ont quant à eux achevé les épreuves qui leur étaient
réservées avant que ces championnats ne soient déclarés ouverts. Désormais,
leur rôle sera protocolaire. Dans la nuit de mardi à mercredi, ils ont pris
part aux élections qui se déroulent traditionnellement avant le début des
épreuves sportives. Des élections destinées à renouveler les instances à tous les niveaux de l’IAAF. A commencer par
la présidence de la fédération internationale qui est revenue comme attendu à
l’ancien miler britannique Sébastian Coe, lord et ex-président du comité
d’organisation des jeux olympiques de Londres (2012) devant son unique rival,
l’ancien champion et recordman du monde du saut à la perche, l’Ukrainien
Serguei Bubka qui a été élu vice-président aux côtés du Qatari Al Hamad Dahlan,
du Camerounais Malboum Kalkaba (président de la Confédération africaine
d’athlétisme) et de l’ancien double champion olympique (400 et 800 des JO de
Montréal 1976, président de la fédération cubaine), le Cubain Alberto
Juantorena .
Deux membres de la fédération algérienne d’athlétisme (le président de la
FAA, Amar Bouras et le directeur technique national Ahmed Boubrit) s’étaient
candidatés respectivement pour une place au conseil exécutif de l’IAAF et de la
commission de cross-country et ont essuyé un cuisant échec. Du côté du Sato, le
stade annexe du 5 juillet, des voix (aussi pointues que peuvent l’être les
« pointes » des coureurs ou les engins des lanceurs de javelot)
affirment avec force insistance que le ministère de la jeunesse et des sports
n’aurait pas été informé de ces candidatures. Une explication plausible à cette
déroute puisque les auto-candidatés n’ont pu bénéficier des soutiens qui
auraient pu leur être apportés par les institutions nationales. Sans évoquer
d’autres considérations de simple bienséance.
On rapporte également (comme pour faire bonne mesure) du côté de Delly
Ibrahim que la liste des accompagnateurs de la délégation algérienne à ces
championnats ne serait pas tout à fait conforme à celle approuvée par le MJS.
On se laisse à dire à dire qu’un entraineur,
non concerné directement par cette compétition car n’ayant pas d’athlète
qualifié, aurait été ajouté en tant que « préparateur physique » ce
qui, si l’information est confirmée, signifierait que le premier sport
olympique en Algérie marche bien sur la tête. Il est en effet connu, dans les milieux
sportifs, que ce n’est pas pendant la compétition que l’on peut parler de
préparation physique.
Ces mêmes voies ne peuvent aussi s’empêcher d’établir un lien entre ce
membre de délégation supplémentaire et le repêchage de deux athlètes par l’IAAF
(Zerrifi au 3 000 mètres steeple et Khaled Belmahdi au 800 m) qui aurait
augmenté le nombre d’accompagnateurs pris en charge par l’IAAF.
1. SB = Season Best : Meilleure performance de la saison
2. PB = Personnal Best : Meilleure performance personnelle
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