En remportant le titre
de champion du monde 2015 du 100 mètres qui s’est disputé à Pékin que tous les
pronostics voyait tombé dans l’escarcelle de l’Américain Justin Gatlin, un
athlète suspendu à deux reprises pour dopage et qui a survolé la saison, le Jamaïcain Usain Bolt surnommé
« fightening » ou la « foudre » est devenu le
« champion des champions », un titre symbolique qu’on ne lui
disputera pas avant longtemps, très longtemps même.
Depuis septembre 2013,
Usain Bolt est à la traine. Ou du moins traine des blessures récurrentes qui ne
lui ont pas permis de réaliser de véritables saisons sportives. Même la
présente a été très laborieuse avec des blessures qui l’ont retardé dans sa
préparation jusque dans les premiers jours du mois de juillet.
Notons que pour
beaucoup de commentateurs, Usain Bolt n’a pas gagné les championnats du monde
et que plutôt c’est Justin Gatlin,
impérial jusque-là y compris dans les tours qualificatifs à la finale, qui
l’aurait perdu. Perdant pour avoir trop dominé. Perdant pour n’avoir pas su
résister psychologiquement à un adversaire qui n’était pas (et n’est pas
encore) en possession de tous ses moyens physiques qui lui avaient valu ce
surnom de « la foudre » et l’avaient vu dominé cette course (qui n’est
pas sa préférée) avec tant d’insolence qu’il n’a été battu que par lui-même aux
championnats du monde de Daegu de 2011 en anticipant le coup de feu du starter
depuis sa médaille d’argent du 200 mètres d’Osaka en 2007.
Athlète le plus
médaillé d’or chez les hommes, Usain Bolt qui peut être encore rejoint par la
sprinteuse américaine Allyson Felix qui devrait obtenir la médaille d’or du 400
mètres. Il est cependant en mesure d’en conquérir deux autres sur 200 mètre et
au relais 4X100.
Mais, Usain Bolt n’est
pas l’athlète le plus médaillé des championnats du monde d’athlétisme. Dans ce
concours, il est devancé par son ex-compatriote la « sublime Merlene Ottey » qui
comptabilise 14 médailles dont seulement 3 dans le métal le plus précieux,
l’or. Il s’en rapprochera certainement à la fin de cette édition des
championnats du monde, dans ce stade du « nid d’oiseau » où à
l’occasion des jeux olympiques de 2008, il avait gagné trois médailles d’or.
Beaucoup plus difficile cette fois-ci avec un relais 4X100 américain très fort
et favori des pronostiqueurs alors que la course du 200 sera plus ardue à
remporter que celle du 100. Pour battre
Merlene Ottey, Usain Bolt sera contraint de poursuivre sa carrière jusqu'aux
Mondiaux 2017 à Londres, lui qui aspire à prendre sa retraite sportive juste
après les jeux olympiques de Rio de Janeiro, l’été prochain. Mais, sait-on
jamais.
Notons qu’avec ses 11
médailles, Bolt, bien que deuxième, devance
« Carl » Lewis son prédécesseur dans la hiérarchie du sprint. Un « Carl »
Lewis, un brin jaloux du succès de l’’homme des îles et surtout de son empathie
avec les foules, qui en tant que consultant a tenté d’entacher la réputation du
Jamaïcain par des allégations de dopage.
Il est vrai que
l’Américain en connait un bout sur la question. Lui qui, selon certains experts
du monde de la lutte contre dopage, aurait été plusieurs fois été contrôlé
positif mais aurait été blanchi par les instances sportives américaines de son
époque. On dit même qu’il aurait du être disqualifié avec le Canadien Ben
Johnson, exclu des jeux olympiques de Séoul (1988) en lui cédant la médaille d’or.
Au cumul, des
Championnats du monde et des Jeux Olympiques, le palmarès de « la
foudre » s'élève maintenant (donc avant le 200 et le 4X100) à 17
médailles, dont 15 en or. « Carl » Lewis a remporté dix médailles olympiques (neuf en
or) et dix médailles aux championnats du monde d'athlétisme (huit en or).
A seulement 29 ans.
Lorsqu’on sait que Justin Gatlin est âgé de 33 ans et que Carl Lewis termina sa
carrière plus tardivement, à 35 ans.
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