jeudi 10 novembre 2016

Le pigeon voyageur


La fédération algérienne d’athlétisme accuserait, selon des indiscrétions qui nous ont été rapportées ces derniers jours, d’importantes  difficultés financières. Elle enregistrerait 17 milliards de centimes de dettes qui seraient consécutives à deux faits que les membres de l’assemblée générale devraient noter dans un coin de leurs esprits pour demander des explications, lors de l’assemblée générale ordinaire qui devrait se dérouler avant la fin de l’année, au président Amar Bouras, aux membres du bureau et aux cadres permanents de la fédération.
Le premier d’entre eux est la résiliation du contrat de sponsoring qui liait la FAA avec l’opérateur de téléphonie Mobilis qui apportait dans la corbeille fédérale environ le quart du financement. La première conséquence c’est que cela devrait concourir à une diminution très importante de la subvention fédérale accordée aux organisateurs des courses sur routes et des cross-country intégrés dans les challenges nationaux dont Mobilis a été l’un des contributeur le plus important.
En fait, en l’absence d’informations précises sur le sujet, nous devons plutôt subodorer une fin de convention suivie d’absence de négociations en vue d’un éventuel renouvellement. La fin du mandat fédéral expliquerait qu’aucune démarche n’ait été effectuée par les membres du bureau exécutif qui anticiperaient de ne plus en faire partie après la prochaine assemblée générale élective.
Pour beaucoup, cette manière d’agir serait la démonstration insolente du peu d’importance qu’occuperait dans leurs esprits le développement de la discipline.
Le second est le nombre impressionnant de voyages qui a été ordonné. Certains membres de la famille de l’athlétisme, que d’aucuns pourraient considérer comme de « mauvais esprits », ont décompté une centaine de billets d’avions délivrés au seul président de la fédération pendant la durée du mandat s’achevant. Ces mêmes « admirateurs » du président Bouras ont calculé qu’il aurait effectué une moyenne de 25 voyages par an au frais de la fédération. Soit un voyage toutes les deux semaines.
Pour ses de plus en plus nombreux détracteurs cela expliquerait que le président, soit souvent absent de la fédération et qu’il ne soit pas fait aménager un bureau au siège de la FAA. Une fédération qui, selon des propos recueillis récemment, se trouverait dans le cartable du président.
Comme pour confirmer cette information, nous apprenons que le président Amar Bouras vient d’achever un périple qui l’a conduit d’abord en Arabie Saoudite puis au Qatar et enfin en Afrique du Sud.
Les mêmes « mauvaises langues » qui sévissent dans l’environnement immédiat de la fédération affirment sans aucune ambigüité qu’Amar Bouras s’est déplacé en Arabie Saoudite pour négocier le contrat qui le liera à la fédération d’athlétisme saoudienne dès la fin de son mandat fédéral.  Une perspective qui semble indiqué que sa déclaration, à la presse nationale juste après sa démission du bureau du COA, n’était pas seulement des paroles en l’air. Il avait alors indiqué qu’il ne se représenterait plus pour occuper des fonctions au niveau de l’instance olympique où il a siégé grâce à la présidence de la FAA.
Nous avons également appris qu’en sa qualité d’ex-premier vice-président du COA, Amar Bouras aurait bénéficié d’une dizaine d’autres billets d’avion.

Nous reviendrons dans une prochaine édition sur cette question de billetterie.

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