Nous savons tous que dans le milieu du football régenté par la FAF et
la LNF, il est formellement interdit aux membres (dirigeants, arbitres,
entraineurs et joueurs) de cette secte de critiquer les instances dirigeantes
du football et donc ceux qui les dirigent. Nous savons également qu’il s’agit
d’une reproduction au niveau national des directives (transcrits dans les
statuts) de l’instance suprême qu’est la FIFA, une organisation multinationale
tentaculaire qui, au vu du déballage médiatique et de l’emballement judiciaire
qui l’ont mise sous la lumière de projecteurs, pourrait l’apparenter à un
regroupement maffieux.
La LNF est une instance sportive dont les membres sont élus par les
dirigeants des clubs professionnels pour gérer au mieux les affaires des ligues
1 et 2. Elle est donc l’émanation des clubs et devrait donc, dans le cadre
d’une harmonie organisationnelle à mettre en place pour un développement
fructueux pour tous de la pratique professionnelle du football, prendre en compte
les desiderata de ceux qui font qu’elle est ce qu’elle est et ne serait pas une
organisation qui fonctionne pour le plaisir basique de fonctionner. Cela
suppose un mode de gestion participative où les clubs professionnels ont le
droit d’émettre un avis ou tout au moins d’être consulter.
Il semblerait en fait que la LNF bénéficie d’une totale autonomie
(vis-à-vis des pouvoirs publics et des clubs) et vit en autarcie. La dernière
saillie du président de cette Ligue est celle qui consiste, du haut de son
fauteuil présidentiel, à vouloir imposer aux clubs d’Alger de jouer leurs
rencontres importantes (les fameuses ₺grandes affiches₺) au stade du 5 juillet
nouvellement rénové et réceptionné.
La problématique des stades à Alger est connue. Tous les clubs
disposent d’un stade où ils peuvent évoluer au milieu de leurs fans. Souvent
situés au cœur des quartiers dont les clubs portent le nom, ces stades ne sont
pas (ne nous voilons pas la face) ce qui peut se faire de mieux et ne proposent
pas toujours les meilleures commodités, bien que répondant aux normes disons
minimales du cahier des charges et donc des conditions d’homologation dont on
suppose qu’elles font l’objet de dérogations encore populistes.
Tous sauf un, le Mouloudia d’Alger, le club le plus ancien du pays,
celui dont la puissance financière fait rêver plus d’un et dont l’importance et
la passion qui anime sa galerie est réputée un peu partout dans le monde.
Malgré tous ces avantages indéniables, le Mouloudia est sans stade fixe, un
club nomade qui (la faute à des dirigeants préoccupés par autre chose restant à
définir) n’a pu, depuis des décennies, se constituer un patrimoine minimaliste
(sous forme de concession des infrastructures sportives de l’Etat) comme ont pu
le faire ces rivaux de la capitale et un palmarès à la hauteur de ses
prétentions maximalistes.
Pour justifier les ratages sportifs, l’étroitesse des stades est
invoquée comme si les autres (joueurs et équipes) n’en souffraient pas eux
aussi.
Pour aider le Mouloudia, géant parmi les géants, les dirigeants du
football n’ont pas trouvé mieux que de faire dans un populisme outrancier et de
vouloir faire jouer toutes les rencontres importantes au stade ₺olympique₺ du 5
juillet. Les derbies algérois (les rencontres du Mouloudia contre l’USMA Alger,
le CR Belouizdad, le NA Hussein Dey ou l’USM El Harrach) sont, sans
contestation aucune, de grandes affiches capables de remplir les plus grandes
enceintes sportives de la planète lorsque…..les résultats sont présents.
Le hic est que la philosophie actuelle est de vouloir donner le
sentiment au ₺peuple₺ du Mouloudia qu’il a été entendu. Au mépris, si
nécessaire, des règles basiques du fonctionnement des championnats de football
où chacun des protagoniste joue une rencontre à domicile (sur son stade) et une
autre à l’extérieur (sur le terrain de son adversaire). Dans de telles
conditions, le Mouloudia jouerait la quasi-totalité de ses rencontres importantes
chez lui, au ₺5 juillet₺. Qui plus est en aller et retour
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