lundi 7 septembre 2015

Recrutements de joueurs, La faute a pas de chance


Dans le football national, deux équipes se distinguent des autres : le Mouloudia d’Alger et le CS Constantine. Deux équipes qui se disputent, par « historiens » interposés, le titre honorifique de doyen du football algérien qui n’intéressent pratiquement personne si ce n’est les journalistes-supporters avides de ce sensationnel qui fait vendre du papier. Ils se distinguent aussi des autres clubs par la passion que leur portent des supporters fous d’une passion  qui ne peut d’avoir pour égale que celle d’égarés dans le désert pour un verre d’eau. Des supporters qui, malgré quelques dérapages navrants, sont sympathiques isolément et tant qu’ils n’ont pas dépassé les limites de la bienséance ce qui malheureusement est l’un de leurs travers partagés avec cette couleur verte sur  leurs maillots qui en font des « petits bonhommes verts »,  des aliens, des extraterrestres qui, pour sortir de  cet ordinaire qui ne fait pas partie de leurs conceptions, ont accepté de se laisser surnommer d’ailleurs ₺Chenaoua₺ et ₺Sanafirs₺ qui, dans l’imagerie populaire beaucoup plus sympathique qu’on ne le croit, est synonyme de petite taille à laquelle s’adjoint cette impression de multitude qui font qu’ils sont aussi souvent, très souvent, trop souvent même comparé à ces nuées de sauterelles dévastatrices, des Attila modernes qui détruisent tout là où ils passent, ne laissant derrière eux qu’une réputation déplorable.
₺Chenaoua₺ et ₺Sanafirs₺ ont aussi un point commun dont beaucoup, si ce n’est beaucoup, auraient bien souhaité qu’il ne fasse pas partie de cette caractéristique qui les rend insupportables aux yeux des autres : les discours à l’emporte pièce et les frasques discursives des dirigeants qui se trouvent à la tête de ces deux équipes. Mais, il est vrai qu’à l’outrance des supporters et des correspondants de presse doit correspondre l’exagération des responsables portés par les ailes de cette incohérence effrénée, de l’absence de raison qui nait de la passion.
C’est cet amour infernal qui, semble-t-il, les poussent tous (supporters, journalistes, dirigeants) vers ces décalages qui conduisent aux pires hérésies possibles et imaginables en matière de gestion du club en particulier dans le volet du recrutements de joueurs attirés par les salaires mirifiques offerts au nom d’une primauté historique, d’un palmarès squelettique comparativement aux illusions de grandeur générées  et d’un standing à tenir.
Chaque été, ces deux clubs tiennent en haleine leurs fans par l’annonce de noms prestigieux, à la mesure d’un football national atteint de médiocrité, et d’histoires à dormir debout. L’argent coulant prétendument à flots, ces deux clubs se permettent tous les excès dont celui de croire que leur statut ne peut mener à eux que les meilleurs qui, malheureusement, déçoivent très rapidement, avant même que ne se termine la phase aller.
Cette année, le CSC a fait que l’incroyable advienne : se rendre compte après seulement trois matchs qu’un joueur ne possède pas les qualités attendues que l’on avait cru déceler le temps d’un essai aussi rapide qu’un éclair. En fait, la preuve indéniable mainte fois administrée que la présélection et la sélection des joueurs sont devenues une partie de poker menteur où les agents de joueurs sont les meilleurs et non pas le fruit d’une démarche réfléchie et étalée dans le temps.
Les dirigeants se préparent à résilier le contrat du joueur Aumbay « made in…» quelque part, hors des frontières nationales, recruté pour quatre sous (au tarif national) correspondant  au salaire d’un espoir d’ici et surtout de là-bas dont on attend beaucoup trop  pour un salaire tout juste. Un joueur porté aux nues au temps de son arrivée dans l’effectif, magnifié comme s’il devait devenir ₺la prunelle des yeux₺ des dizaines de milliers de regards. Et qui, au regard de celui qui, match après match, n’est finalement guère mieux que ceux que l’on avait sous la main, dans les terrains vagues d’à côté et des stades de proximité. Du moins à ce que l’on dit lorsqu’un veut le virer comme un malpropre. Un échec attribué aux qualités du joueur mais qui en fait est  celui des recruteurs. La 

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