Nous étions décidés à tourner, au moins pour quelques jours, la page
MCA où, de notre humble point de vue qui n’engage finalement que nous, des dirigeants
continuent à se complaire dans des attitudes impertinentes qui
discréditent ce club pourtant doté de tous les atouts pour une réussite
sportive exemplaire. Certains, au lieu de s’occuper des affaires courantes de
leur club chéri, déclarent vouloir ouvrir une enquête pour connaitre les
tenants et aboutissants de la volte-face de leurs pairs de l’USMA d’Alger que
l’on pourrait qualifier comme étant une forme d’ingérence dans la gestion d’un
autre club ou l’expression d’un complexe de supériorité mal placé.
Ceci dit, oublions-les pour nous pencher sur un thème plus intéressant
passé inaperçu dans la presse sportive nationale motivée essentiellement par les
₺équipes premières₺ de football, cette fameuse élite nationale qui ne subsiste
que par l’apport de joueurs (que ceux-ci nous excusent) ₺importés₺ après avoir
été formés hors des frontières nationales, débauchés de clubs de 3ème
et 4ème divisions françaises. La démonstration (reconnue par
ailleurs internationalement) de la qualité du travail des centres de formation
de ce pays. Mais, aussi de la médiocrité du système de formation algérienne.
Pourtant, les entraineurs étrangers en activité sur le territoire national
reconnaissent que les jeunes joueurs algériens sont bourrés de talents.
Le président du conseil d’administration de la SSPA a annoncé que le
poids lourd du football algérien se tournera vers la formation. A l’issue de la
dernière réunion du CA, il a déclaré que le thème avait été abordé et a reconnu
que lui-même, la saison dernière au cours de laquelle la fameuse ₺équipe
première₺ jouait sa survie en Ligue 1, ne s’était « pas préoccupé des jeunes sauf les
U 21».
L’organe de gestion, à en croire son président, aurait changé de cap
et souhaiterait mettre, aujourd’hui, « le paquet pour la formation ».
Les bases de ce changement de perception ou de vision auraient été posées au cours d’une réunion
qu’il aurait tenu avec les responsables des équipes de jeunes afin que ces
derniers accordent plus d’intérêt à ce
volet. Pour mieux donner de consistance à ce projet, le même président, indique
qu’un programme de réunion du CA est prévu laissant supposer des mesures de
financement sans lequel le projet n’est pas viable.
Nous prendrons acte de cette
déclaration d’intention tout en restant dubitatif. Le sujet n’ayant pas été
approfondi, on peut imaginer plusieurs éventualités. La première serait
(l’approche actuelle étant considérée comme dépassée) celle inspirée de la
méthode Charef-USM El Harrach (et qui pendant les années 1976- 1990 a été
l’approche du Mouloudia des Pétroliers d’Alger) consistant à recruter sur tout
le territoire national de jeunes joueurs (équivalents U19 -U20) pour les
préparer (physiquement et tactiquement) à intégrer à moyen terme les équipes
U21 et première.
Cela peut être aussi, l’approche tentée par l’ASO Chleff de la
contractualisation de jeunes joueurs prometteurs. Et enfin, la voie royale,
empruntée par le Paradou AC, de prendre en charge, dès leur plus jeune âge, de
jeunes joueurs prometteurs dans le cadre d’une Académie de football. Un projet
de cette envergure doté des moyens (matériels, humains et financiers) que
pourraient engager Sonatrach devrait donner des résultats autrement plus
éloquents et consistants que ceux obtenus jusqu’à présent, avec des moyens comparativement dérisoires mis en œuvre par
les frères Zetchi.
Nous ne devons pas occulter que le Mouloudia, en matière de formation,
n’avance pas sur un terrain vierge. Au cours de la première décennie du 21ème
siècle, nous nous garderons de l’oublier, un jeune conseiller des sports
(aujourd’hui devenu entraineur national jeunes) avait pris en charges des jeunes
qui avaient donné des résultats probants avant d’être éparpillés à tous vents
par la politique de la ₺starisation₺ et de la dilapidation des moyens
financiers : chercher ailleurs à des coûts astronomiques des joueurs de
même qualité ou de qualité inférieure
alors qu’à des prix moindres des joueurs de niveau supérieur étaient
disponibles à portée de main dans les équipes de jeunes. Peu considérés par les
dirigeants de l’époque, ils ont été libérés, quelquefois bradés, avant de
revenir faire briller les couleurs du club qui les avaient abandonnés sur le
bord de la route professionnelle. Ailleurs, ils étaient devenus ces fameuses
stars que le Mouloudia appréciait tant et continue d’apprécier au nom du
résultat immédiat.
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