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près Guy Roux, l’emblématique et inamovible entraîneur de l’AJ Auxerre, qui
était dernièrement à Alger où il a dit de bien et belles choses sur le football
et les joueurs algériens qu’il a côtoyé au cours de sa longue carrière, c’est
sur les déclarations d’un autre compatriote de Christian Gourcuff que nous
arrêtons aujourd’hui.
Didier Deschamps, actuellement sélectionneur de l’équipe de France de
football après avoir été l’entraîneur de cet Olympique de Marseille qui nous
est proche et frère d’armes de ce Zinedine Zidane vénéré par les deux rives de
la Méditerranée, a expliqué sa philosophie. L’ancien capitaine de l’équipe de
France n’a pas évoqué l’Algérie ni l’équipe des Fennecs. Aucun mot qui porte
sur ce qui intéresse le plus. Rien ! Il ne parle que l’équipe de France
qu’il coache et s’apprête à relever un important challenge, l’Euro 2016
organisé sur les terrains de football de France et de Navarre. Ça en vaut le
détour.
Dans cette interview accordée à Eurosport.com , le
sélectionneur français est à son aise. Ni bousculé, ni maltraité, ni braqué.
Pourtant, il est poussé dans ses derniers retranchements avec respect et
civilité. Des conditions idéales pour dire ce qu’il a à dire dans un contexte
où les supporters attendent énormément de l’équipe de France après une Coupe du
Monde considérée comme un fiasco. Un peu comme les supporters des Fennecs
espèrent beaucoup des « Verts ». Tout un programme avant ces dates
FIFA qui verront les deux sélections nationales jouer deux matchs amicaux.
Alors que l’équipe nationale algérienne se prépare en vue des rencontres
qualificatives qui l’opposeront à la Tanzanie, l’équipe de France s’apprête à
rencontrer l’Allemagne et l’Angleterre en vue de l’Euro 2016 qu’elle disputera
sans être confrontée au couperet des qualifications qui ont fait des dégâts
parmi les grands nations du football européen. Nation organisatrice, la
France est dispensée de ces matchs à
enjeux qui transcendent les joueurs et les supporters.
Alors qu’on essaye de lui faire dire que ces deux matchs de ce début du
mois de novembre sont importantes, Didier Deschamps observe que ces deux
rencontres sont des matchs de préparation contre deux équipes différentes
faisant partie des meilleures équipes européennes mais que c’est matchs n’ont
pas de conséquence. Il dit à ce propos qu’ « il n’y a pas de deadline »
et qu’ « il (l’équipe de France) faudra être prêt le 10 juin »,
(c'est-à-dire pour la date de la cérémonie d’ouverture).
Il note aussi que, pendant cette période, l’EdF « passera
par des moments difficiles » et que cette phase est nécessaire
pour « continuer notre progression collective et individuelle ».
Interrogé sur la progression de son équipe depuis la Coupe du Monde 2014
marqué par des défaites contre l’Allemagne et la Belgique (un souvenir
douloureux pour les Français), Deschamps explique que l’équipe est censée être
meilleure, qu’elle a acquis de l’expérience et que « l’objectif est d’être performant
pour l’Euro ». Il conclue sa réponse en disant que « c’est
là qu’on verra si on a progressé ».
Le meilleur est à venir. A une de ces questions, que nous qualifierons
d’insipide et de loufoque, reflétant cependant la croyance fortement ancrée
dans les esprits qui fait du football (et du sport) un instant magique, D.
Deschamps a une de ces réparties qui ne peuvent avoir pour auteurs que ceux qui
connaissent la valeur du travail bien fait et de l’effort inconnues des aras,
beaux parleurs et siffleurs sans aucune consistance. Il prend pour exemple
cette équipe allemande, vainqueur de la Coupe du monde 2014 au sujet de
laquelle il dit : « L’Allemagne n’a pas eu besoin de baguette
magique pour devenir championne du monde. Cette équipe, c’est huit ans de vie
commune. Elle est passée par des demi-finales, une finale, pour enfin arriver à
ses fins ».
En cerise sur le gâteau, il ne peut s’empêcher d’affirmer que pour atteindre
ce niveau- là, ce statut de champion du monde, « ça demande du travail et, parfois,
ça ne suffit pas ».
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