samedi 28 novembre 2015

Scandales à l’IAAF, Sir Sébastian Coe aurait goûté à la confiture !


L’
IAAF, la fédération internationale d’athlétisme est au cœur de la tourmente. Les dossiers de dopage et de corruption ouverts cet été ne sont pas encore clos qu’une nouvelle polémique s’est mise en branle et risque de la secouer fortement dans les jours, les semaines et les mois à venir. Son nouveau président, le Britannique lord Sébastian Coe, élu au mois d’août dernier à la place de son mentor le Sénégalais Lamine Diack (depuis mis en examen par la justice française pour corruption et blanchiment d’argent) fait face à des accusations de conflit d’intérêts qui risquent de s’aggraver en d’autres accusations plus graves.
La Russie a été écartée pour quelque temps. Le temps de la mse en conformité avec les conditions de » l’AMA et de l’AAF. La participation de ses athlètes aux jeux olympiques de Rio de Janeiro (en août prochain) est plus qu’incertaine. Ils  seront d’ores et déjà absents des championnats d’Europe de cross country (début décembre) et des championnats du monde d’athlétisme en salle. Une absence qui fera les affaires d’au moins trois nations (les Etats Unis, la Grande Bretagne et l’Allemagne) qui bénéficieront également des suspensions quasi-probable des nations qui, ces dernières années, dominent outrageusement les courses de demi-fond et de fond (Kenya) et les courses de sprint et de haies (Jamaïque) rongées , au même titre que la Russie par le fléau du dopage. Ce qui ne signifie pas que les nations porteuses de la bonne parole en soient totalement exemptes. La liste des athlètes inéligibles à la compétition diffusée régulièrement par l’IAAF en fait foi.
La Russie est suspendue de toute activité pour s’être tue sur les pratiques de dopage alors que des accusations d’extorsions de fonds ont été émises par des athlètes russes, des coachs et des managers d’athlètes de la même nationalité qui auraient pu poursuivre leurs pratiques de dopage en glissant la pièce (en fait des centaines de milliers d’euros) à des dirigeants corrompus de connivence avec de hauts responsables de l’IAAF dont le président sénégalais de cette institution internationale sportive, ses conseillers en marketing et juridique (dont son fils) et le premier responsable du département de lutte contre le dopage. La décision a été prise par le conseil de l’IAAF sur recommandations d’une commission indépendante (dirigée par un vieux dirigeant américain Dick Pound) de l’AMA (agence mondiale de lutte anti dopage), présidée par sir Craig Reedie, un autre vieux dirigeant britannique également membre du CIO, organisation sportive internationale éclaboussée à plusieurs reprises par des scandales.  
Sébastian Coe, élu sur un programme de remise en ordre d’une fédération internationale à la dérive, était visé par des allégations de laxisme. Avant son élection, il était très proche de son président Lamine Diack et du président de la FIFA, « Sepp » Blatter mis en examen par la justice suisse qui l’avait choisi pour présider un temps le comité d’éthique de la FIFA. Sa présence à la tête du comité de candidature puis du comité d’organisation des jeux olympiques de Londres entaché par un nombre important de cas de dopage (réels et suspicieux) lui a fait ces derniers mois de l’ombre.
Mais, bien avant son élection à la tête de l’IAAF, sa proximité avec l’équipementier Nike, avait fait débat. Ambassadeur de Nike, qui le rémunérerait à 142 000 euros par an, il aurait facilité l’attribution (sans que ne soit respectée la procédure et donc sans examen des autres candidatures) des championnats du monde d’athlétisme 2021 à Eugène (Etats Unis), berceau de l’équipementier qui avait été devancée de peu  par Doha lors de l’attribution des championnats du monde de 2019.
La polémique a été relancée mardi  dernier par le site de la BBC affirmant détenir un courrier électronique (daté du 30 janvier 2015) dans lequel des responsables de Nike suggéreraient que Coe aurait fait du lobbying auprès de Diack. L’attribution s’est faite, à la surprise générale, lors de la réunion d’avril 2015 alors que la décision aurait du être prise en novembre 2016.
Les révélations de la BBC tombent très mal. En effet, une réunion du conseil de l’IAAF devait se tenir pour avancer sur le dossier du dopage en Russie. Après la décision de suspension provisoire de ce pays de toutes compétitions à neuf mois des Jeux olympiques de Rio, la fédération internationale devait faire connaitre les modalités devant permettre à la Russie de réintégrer le giron de l'IAAF.


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