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Idier Deschamps a dit, dans l’interview publié par Europort.com, des
choses si intéressantes et si éloignées de ce que nous avons l’habitude
d’entendre ou de lire, que nous éprouvons un plaisir presque jouissif à les
reproduire ici. Pour que les supporters des « Verts », certains
confrères, des entraîneurs et anciens joueurs à la notoriété footballistique
bien établie convertis, en attendant un mieux représenté par un retour sur le
banc mis sur la ligne de touche, et l’ensemble des dirigeants des clubs des
Ligues 1 et 2, en mode patinage sur place, prennent de la graine et arrêtent de
disserter minablement sur cette équipe nationale enviée par des experts qui
savent de quoi ils parlent et qui en parlent en bien.
En lisant et en relisant cette interview, on remarque que cette équipe de
France qui ne dispute que des matchs amicaux et confrontée aux mêmes situations
polémiques que l’équipe des « Fennecs ». Une différence notable
uniquement, des situations quasiment opposées entre certains joueurs français
qui jouent quasiment 3 rencontres par semaine et des joueurs algériens qui n’en
jouent qu’un toutes les trois semaines, au mieux. Une opposition notable
puisque les Français doivent récupérer tandis que les Algériens doivent
s’affuter.
De la nouvelle étoile du football français (Paul Pogba) que se dispute
tous les grands clubs d’Europe et fait la « une » des journaux,
il constate que « tout ce qui se passe autour de lui ne
l’incite pas à la sérénité ». Un commentaire des plus sensé que
l’on pourrait faire pour les Bensebaïni, Benrahma , Bentaleb et autres
Mahrez que l’on ne laisse pas atteindre leur maturité et qui risquent de
« griller » sous les feux de la rampe comme l’ont été un Samir Sayoud
ou un Belaïli définitivement détruit par
la notoriété précoce et pour le second un trop grand surcroit monétaire.
Au sujet de la permanence de certains joueurs dans la liste des
sélectionnés, formant un groupe, un « noyau dur » de 18 joueurs, il a
cette réplique, frisant presque l’insolence, de celui qui maîtrise son sujet (« plus
ils reviennent, mieux c’est pour eux ») qu’il fait suivre d’un
propos qui montre qu’il est imperméable aux commentaires pernicieux :
« il y aura des commentaires sur mes choix mais cela ne m’empêchera pas
de dormir et je ne changerai pas ma
manière de faire » qui font comprendre qu’il est soumis aux mêmes
tentatives de déstabilisation que Saâdane, Halilhodzic ou Gourcuff maintenant,
après tants d’autres de leurs prédécesseurs qui n’ont pu mener leurs projets
sportifs jusqu’à leurs termes.
L’équipe de France recèle des joueurs qui expriment leur frustration
de ne pas figurer dans la liste des
sélectionnés. Alors que chez nous, on prend ombrage de ces déclarations (tandis
que d’autres les suscitent), Didier Deschamps les accueille avec une sérénité
remarquable. Ne dit-il pas « je pars du principe que les joueurs sont
libres. Je ne les empêche pas de parler ». Ajoutant, sans en
donner le sentiment que ces déclarations ne le touchent guère en soutenant
qu’ « ils peuvent faire des campagnes médiatiques comme il y a eu avant la
Coupe du monde ».
Des joueurs à caractère et de ceux avec qui il a eu des relations
plutôt compliquées et conflictuelles, il a cette affirmation que bien
d’entraineurs (et de dirigeants) devraient comprendre, assimiler et intégrer
dans le système relationnel : « si quelqu’un peut apporter quelque chose à
l’équipe de France, peu importe qu’il ait eu un problème avec moi ».
Il disait cela à propos de Hatem Benarfa dont le profil et les incartades
discursives correspondent à ceux de beaucoup
de joueurs algériens écartés de l’EN ou
de leurs équipes.
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