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onstantine a abrité, le
weekend dernier, la première étape du challenge national de cross country. Une
très grande surprise au niveau national puisque Constantine (bien qu’elle ait
fourni de nombreux et surtout de nombreuses championnes d’Algérie de ce genre
de courses) n’a jamais été une wilaya qui s’est véritablement intéressée à
cette pratique sportive. En effet, de
tous temps, la ligue de wilaya d’athlétisme a privilégié l’organisation des
épreuves sur piste ou sur route.
Cet effet de surprise nous
le devons à l’APC d’El Khroub qui abrite un très beau parcours (dans la forêt
de Baâraouïa) et organise chaque printemps, depuis près de trois décennies, le
₺semi-marathon
Chihani Bachir₺ devenu incontournable dans le calendrier national de la
course à pied sur route. Nous noterons cependant que cet effet de surprise
s’inscrit dans une démarche de valorisation qui s’exprime à travers des
organisations culturelle, sportive, etc. dans une cité et d’une commune (en
pleine expansion démographique et de renaissance industrielle) qui fut, il y a
plusieurs millénaires la capitale du royaume de Massinissa et où se dresse le
mausolée de l’aguellid. Une démarche moderniste empruntée depuis l’élection
d’un président d’APC d’obédience FFS, professeur en médecine et ancien
ministre.
Premier grand rendez-vous
de l’année athlétique qui culminera l’été avec les jeux olympiques de Rio de Janeiro, la
première édition du ₺cross Abdelmadjid Oubida₺ a attiré environ 700 participants et
participantes licencié(e)s auprès des clubs affiliés aux ligues de wilayas
d’athlétisme, aux sport scolaire et sport universitaire ainsi que leurs
entraîneurs et accompagnateurs qui ont profité de cette première rencontre pour
échanger les nouvelles. Aussi bien les bonnes que celles qui le sont moins. Ce rassemblement
multi sectoriel renvoyait aux grandes et belles heures de l’athlétisme national
qui faisaient que l’athlétisme scolaire (et ses enseignants d’EPS dévoués)
était le vivier de l’athlétisme en club.
Dans le registre des
nouvelles peu agréables à attendre, au bord d’un parcours champêtre ensoleillé,
les plus persistantes ont été celles relatives à un potentiel important scandale
de dopage. Il suffit d’amorcer la discussion sur la corruption et le dopage à l’IAAF, la
suspension de la fédération russe pour que certains laissent entendre que la
FAA pourrait bien faire l’objet d’un esclandre aussi retentissant. On rappelle,
avec une certaine insistance, que trois cas de dopage auraient été détectés cet
été (durant les épreuves du championnat d’Algérie Open) impliquant trois
athlètes licenciés respectivement à Alger, Bordj Bou Arreridj et Béjaïa. Mais,
l’officialisation de ces cas serait en
attente de la comparution des concernés devant la commission nationale et ne
serait pas encore intervenue. Toutefois, il est remarqué par ceux qui se disent
proches du dossier que deux d’entre eux pourraient s’inscrire dans la catégorie
des « positifs avec AUT » (athlètes disposant d’une autorisation
d’utilisation à usage thérapeutique de produits dopants) en s’interrogeant
quand même sur la date de la prescription en laissant soupçonner des tentatives
de constitution a posteriori d’un dossier médical.
Toutefois, certaines voix
laissent attendre que ces cas de dopage peuvent être liés à plusieurs affaires
« scabreuses » (qui seraient encore en phase d’investigations
à différents niveaux dont à celui du ministère de la jeunesse et des sports)
concomitantes au déplacement de la délégation algérienne qui avait pris part
aux championnats du monde d’athlétisme de Moscou (2013). Parmi ces multiples
« affaires » est citée celle de l’acquisition équivoque de
produits médicamenteux (non identifiés)
pour une valeur estimée à 3 000 euros. Le rapprochement avec les
événements de cet automne (suspension d’athlètes russes, suspension de la
fédération russe, retrait d’agrément du laboratoire anti dopage de Moscou) est
facilité par le silence des autorités fédérales qui éviteraient le débat.
Evidemment, de telles allégations nuisent à la crédibilité d’une discipline qui
malheureusement, depuis quelques années, souffre d’un déficit (3 cas en 2012 et 3 cas à
confirmer officiellement en 2015) et de résultats sportifs en demi-teinte.
Ce dossier (achat de
médicaments) ainsi que celui de la restitution tardive (après plusieurs mois et
plusieurs relances des structures habilitées) de 16 000 euros en espèces aurait conduit à la suspension de ses activités
au sein de l’athlétisme national du chef de la délégation algérienne….qui, en
ce début de saison, aurait retrouvé son poste au bureau fédéral.
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