lundi 23 janvier 2017

Polémiques (90), A Aden les honneurs

Lorsque l’on analyse la trajectoire de Makhloufi et de Bouraâda et les polémiques qu’ils trainent, l’entourage des deux athlètes n’est pas exonéré de tout reproche. Leurs proches ont montré leur incompétence et leur incapacité à monter la structure d’accompagnement de leurs poulains dans un contexte de libéralisation économique et juridique permettant le professionnalisme prévu par la législation nationale.
Les entraîneurs, les dirigeants sont restés enfermés dans les dogmes du…. socialisme spécifique se parant de quelques attributs de l’économie de marché. Des attributs (sponsoring des opérateurs économiques publics et maintenant privés) qui, nous avons cru comprendre, ont été laissés, quant à leurs utilisations, à la libre appréciation des entourages des athlètes. Des fonds publics pour une utilisation privée. Avec une remise au goût du jour des critiques qui ont accompagnées la carrière de manager de Brahmia.
Le temps s’écoulant inexorablement, l’être humain à tendance à oublier. On attribue, le titre de champion olympique et tous les honneurs à Aden Djamaa en occultant (grâce à cette passivité qui nait de la paresse intellectuelle) que, en cette année olympique 2012, les records personnels de Makhloufi (autre élément d’évaluation de la progression et de la valorisation d’un athlète) ont été établis au mois d’avril. Avant le changement d’entraîneur.
Nous connaissons tous le raccourci discursif qui a cours dans les milieux de l’athlétisme. Celui qui fait qu’en signalant un chrono on omette les centièmes et les dixièmes de secondes. Lorsqu’il rejoint Aden, Makhloufi avait déjà été chronométré à 1.43 au 800 et à 3.30 au 1500. Des chronos qui résonnent élogieusement dans l’esprit des observateurs.
Avant d’intégrer son nouveau groupe d’entraînement, Toufik Makhloufi a nettement progressé. Le titre de champion d’Afrique et les chronos pour les entraîneurs algériens (Brahmia ou un autre entraîneur). Le titre olympique (plus marquant, plus glorieux) pour Aden qui récupère le travail fait sous la houlette des Algériens.  Car, il faut en convenir, ce n’est pas en trois-quatre mois que l’on progresse. Surtout pas avec le coaching d’Aden dont nous verrons plus tard (dans une autre situation) l’approche relationnelle avec les athlètes. Le chrono n’est pas le titre !
En 2012, le profil sportif de Makhloufi a mué. Courant régulièrement sur les deux distances (800 et 1500), il s’est orienté progressivement vers le 1 500. Sur 800, la progression se compte en dixièmes. Sur 1 500 par secondes entières.  Notons également que dans l’esprit des sportifs installés devant la télé, le 1 500 est plus évocateur. Porteur de titres mondiaux et olympiques.
Le changement de groupe d’entraînement est incontestablement une forme de reconnaissance internationale des capacités de Makhloufi. Le groupe du coach d’origine somalienne regroupe quelques-uns des meilleurs coureurs mondiaux de moyenne distance. Mieux, il recrute parmi les espoirs de la course de demi-fond.
Le « groupe Aden », rejoint par Toufik Makhloufi à la fin du printemps 2012, est un groupe d’entraînement controversé. Aussi dérangeant que peut l’être le « groupe Alberto Salazar » du « Nike Oregon Project ». De ces deux groupes émanent les relents très forts de pratiques litigieuses.
Le piratage de la base de données de l’AMA (juste après les JO de Rio) montrera que les athlètes du « NOP » sont des adeptes des AUT (Autorisation à usage thérapeutique de produits médicamenteux interdits aux sportifs) considérés comme une forme légalisée de dopage. Quant à Aden, un des athlètes qu’il entraîna (Hamza Driouch) a été suspendu en raison d’anomalies sur son PBA (passeport biologique d’athlète). D’autres athlètes qui furent proches du groupe (entraînés à distance) ont également été suspendus.
C’est certainement cette appartenance à un groupe sulfureux (marginal à tous points de vue) qui a donné naissance aux commentaires acerbes qui ont accompagné la médaille olympique de 2012.

0n y ajoutera pour bien faire, la gestion désastreuse de sa participation aux courses du 800 et du 1500 olympiques. Une conduite qui a conduit à enrichir le lot de médisances médiatiques internationales. Une gestion catastrophique, aléatoire que l’on a imputé à l’encadrement fédéral mais qui pourrait (à la lecture des péripéties ayant accompagné sa participation aux jeux de Rio et à d’autres manifestations sportives sous les couleurs nationales) être le résultat de l’ascendant qu’il a pris sur tous les gestionnaires du sport. Le président de la fédération n’a-t-il pas déclaré (toute honte bue) que Makhloufi est ingérable ?

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