Comme les séries télévisées à
succès, notre chronique « Polémiques » est devenue une
saga. Les développements ont allongé, plus que de raison ou plus exactement
plus que ce que nous avions prévu au départ, notre récit narratif sur la
« Crise de Rio », qui est à la fois une analyse et
tentative de compréhension de ce qui s’est déroulé au cours du printemps et de l’été
olympique.
La saga « Polémiques »
peut être appréhendée (en l’état actuel des choses) comme un conte
(traditionnel, folklorique, fantastique, etc.), comme un récit susceptible de postuler à une analyse
structurale telle que mise en place par les analystes du discours. Un récit où
la typologie des actants, (ceux qui participent à l’action) et qui, comme dans
les contes, fait apparaitre des personnages (animaux, végétaux, objets divers)
relevant de l’anthropomorphisme.
Dans la « Crise de
Rio », ces actants sont la voiture officielle, les taxis de Zerifi
et Bouraâda, la cryothérapie, la Técarthérapie, l’avion spécial, etc. Ce sont
des éléments importants de la compréhension des événements dont certains ont
été sciemment écartés du champ de vision et du champ d’analyse ponctuelle que
l’on voudrait restreindre.
On retrouve dans cette saga des
personnages centraux (Ahmed Mahour Bacha et Amar Bouras d’une part et Amar
Brahmia d’autre part). Des personnages qui conduisent les événements, que l’on
retrouve constamment. Ils sont le fil rouge de la narration. Les héros (et
anti-héros) de l’histoire et des histoires à… dormir debout.
A leurs côtés, on peut distinguer
des « guest-stars », des personnages qui font des apparitions
furtives certes qui, dans le récit présent, sont secondaires tout en occupant
sur un autre plan, dans un autre récit, dans une autre série, des rôles
importants, centraux.
Dans « Polémiques »,
on pourrait classer dans cette catégorie aussi bien le président du comité
olympique (Mustapha Berraf) que le DTN de la FAA (Ahmed Boubrit) que l’on
retrouve dans beaucoup de séquences narratives préjudiciables au fonctionnement
des délégations.
Au fil des chroniques publiées (des
épisodes), des personnages secondaires sont devenus importants. Beaucoup
pourraient être des personnages essentiels dans d’autres chroniques. Dans la
« Crise de Rio », ces acteurs aux statuts évolutifs ont
été Abdelhamid « Blondin » Zerrifi, Abderrahmane Anou,
Salim Keddar. Il y a également avec un autre statut Larbi Bouraâda et enfin…… Toufik Makhloufi.
Chacun apporte à sa manière des
éléments de compréhension des événements que l’on a pu déceler, découvrir
pendant la préparation olympique et pendant les jeux olympiques de Rio 2016. A
travers les articles publiés dans les médias et les reportages télévisés
diffusés sur chaînes privées idéologiquement marquées par l’opposition mécanique au système.
Dans notre narration, Zhor
Guidouche est apparue incidemment. Elle n’avait pas été retenue dans la
distribution initiale des rôles, dans le casting narratif. Il se trouve qu’elle
a été citée dans une déclaration d’Ahmed Mahour Bacha en tant que protagoniste (mineure
mais opportune) de l’incident dit de « la voiture officielle ».
Elle est donc devenue (nous dirons presque par intrusion), avec la modification
du scénario de base, une figurante. C’est elle, en tant que membre du COA, qui règle
la course du taxi transportant Larbi Bouraâda à la clinique italienne de
Técarthérapie. Après une escale irrationnelle au village olympique et une perte
de temps à……attendre Godot.
Ceci étant établi, nous avons apporté
comme information supplémentaire (mais non nécessaire) que Zhor a été
sanctionné par le Comité olympique à son retour à Alger. Le texte n’appartenant
plus à son auteur dès sa publication, beaucoup ont établi un lien entre le
paiement du taxi et la sanction. Ce rapprochement leur appartient en propre.
Nous n’en assumons pas la responsabilité.
Irrité par cette relation de
causalité (de cause à effet) apparente, un commentateur (sur les réseaux
sociaux) de la chronique a apporté sa contribution, son rectificatif dont nous
dirons qu’il est le bienvenu puisque s’inscrivant dans le postulat de départ ou
la chronique est un espace ouvert de débat.
Cette contribution ou ce
rectificatif (c’est selon), par l’apport d’informations non révélées
précédemment par la presse, sans y paraître, conforte - dans un de ces actes inconscients
(ou du subconscient, qui ne l’oublions pas est un indicateur d’énonciation à
travers les marques qu’il produit dans le texte, dans la déclaration, dans le
propos du commentateur- la thèse de la conspiration que nous avions quelques
difficultés à établir et à assurer. Un complot qui visait à première vue Toufik
Makhloufi. Un complot visant à déstabiliser la délégation algérienne en quête
de médaille olympique mais dont les effets pervers apparaissent à un moment où
les jeux sont faits, à l’heure d’engager la bataille finale, la grande bataille
médiatique, de l’hallali. Le gibier étant le COA et la CPO.
La thèse conspirationniste que nous
avons développé s’appuie sur une relation faite par un membre de la délégation
olympique algérienne. Une personne ayant pris
part aux faits que nous relation ci-après. Le jour de la finale du 1500
mètres, des membres de la délégation on eut vent d’une tentative de récidive de
la situation de confusion racontée par ailleurs qui devait entourer
l’utilisation de la voiture affectée à Makhloufi pour la circonstance.
L’incident Bouraâda a eu lieu deux jours plutôt. Il est frais dans les esprits.
La narration qui nous a été faite
nous a fait penser à ces films où apparaissent le président des Etats Unis et
son escorte du « Secret Service » : échanges
téléphoniques constants, garde du corps accompagnant le champion dans ses
moindres déplacements, en zone mixte, au stade pendant la séance de décrassage.
Intérieurement, nous avons souri. Il ne manquait que l’accompagnement jusqu’à
la porte de de ces lieux où même les Rois se rendent seuls, à Rio au lieu
réservé pour la récupération de l’urine à analyser. Tout l’arsenal des mesures
de protection pour empêcher l’acte redouté avait été mis en œuvre pour éviter
l’incident médiatique qui ……était en préparation au village olympique.
Nous préciserons que ce
commentateur semble appartenir au « clan diabolique »
dont il prend régulièrement la défense. Ceci n’a pas d’importance particulière puisqu’il
apporte un point de vue contradictoire sur une thématique sur un sujet attirant
fortement les lecteurs ainsi que nous avons pu le constater statistiquement. La
polémique, la mise en cause de certains personnages (mineurs et surtout important)
est formidablement attractive.
Contrairement à beaucoup, ce
contradicteur avance sous le couvert d’un pseudonyme et d’un discours destiné à le masquer aux regards des Autres.
Une démarche qui est (de notoriété publique) celle du leader, du porte-parole, de l’homme
d’action de ce clan (il ne serait pas le concepteur).
Ce contradicteur (gare à la
désinformation et à la manipulation) indique que Zhor Guidouche n’a pas été
traduite devant la commission de discipline pour les faits rapportés dans notre
chronique. En fait, le grief qui lui est reproché est d’avoir facilité l’entrée
d’une équipe de télévision privée (en conflit avec le COA) dans la chambre de
Toufik Makhloufi. Au village olympique. Nos lecteurs doivent reconnaitre que la
comparution de Zhor Guidouche devant les instances olympiques pour avoir seulement
réglé un taxi aurait été des plus condamnables.
En raison de cette aide apportée à
l’adversaire, il lui aurait été reproché de s’être ingérée dans des
attributions qui ne seraient pas les siennes : les relations avec la
presse.
Zhor Guidouche (dans la traduction du récit de
notre commentateur), dans le rôle du traitre, avait introduit les « terroristes »
là où on ne les attendait pas. Dans la chambre du médaillé d’argent. La suite
est connue. Ce sont les déclarations tenues par Makhloufi à l’encontre des
responsables sportifs dont ceux de la fédération. Des déclarations sibyllines
qu’il faudra décortiquées en les replaçant dans le contexte particulier des
jeux de Rio et du contexte englobant de la totalité de l’olympiade.
Le commentateur poursuit en affirmant (avec la forfanterie de
celui qui aurait assisté à l’incident rapporté et la délectation à raconter un
moment inédit) que le président du COA aurait reproché à Zhor Guidouche son acte.
En public, dit-il. Avec des éclats de voix, devant les sportifs, les dirigeants
et les ….. journalistes présents sur place qui, à notre connaissance,
n’en ont pas fait état.
La thèse du complot subodoré devient de plus en plus
convaincante. Le renvoi de la voiture officielle par Mahour Bacha, le paiement
de la course du taxi de Bouraâda par Zhor Guidouche, la tentative de
reproduction confortent ce point de vue.
Pour mieux comprendre ce contexte délirant inapproprié à la
motivation de l’ensemble de la délégation à obtenir les résultats attendus
d’eux, pour mieux appréhender l’ambiance délétère, empoisonnée qui enveloppe,
depuis des mois (si ce n’est des années) la participation algérienne aux jeux
olympiques, un rapide flash-back est indispensable.
Il faut pour cela remonter à une réunion (ce n’est qu’un élément d’une
chaîne d’incidents) entre le COA et les représentants de la FAA. Une réunion de
travail à laquelle Zhor Guidouche à participer en prenant frontalement le
partie de la fédération d’athlétisme. Une séance de travail dont nous ne
connaissons pas l’ordre du jour ni l’ensemble des personnes qui y ont pris part
(la proximité avec le « clan diabolique » aurait été
fortement marquée) mais qui aurait vu monter le ton s’élever plus qu’il ne
l’aurait dû. Du moins entre des personnes mures, censées être au service du
sport algérien depuis des décennies. Une tension si intense que l’on est amené
à supposer qu’elle fut un des facteurs à l’origine de l’accident
cardio-vasculaire qui frappa quelques jours plus tard le président du COA.
Nous nous donnons la possibilité d’établir un parallèle avec
l’accident de santé (infarctus du myocarde) qui frappa (quelques mois plus tôt)
le secrétaire général de la FAA (récalcitrant selon le « clan
diabolique ») qui, après sa convalescence, fut limogé unilatéralement
par le président de la fédération algérienne d’athlétisme avant d’être
réintégré dans ses fonctions par le ministère de la jeunesse et des sports.
Il faudrait peut-être aussi intégrer à cette thèse du complot
deux autres incidents qui ont eu lieu après le retour de Rio : la
traduction du président de la fédération algérienne de cyclisme devant le
bureau du COA et la démission de ce même bureau du premier président, le
président de la FAA, Amar Bouras. Deux moments forts qui ne sont pas
l’épilogue.
Nous l’avons dit Zhor Guidouche était pour nous un personnage
mineur de « la Crise de Rio ». Le commentaire reçu nous
incite à revoir notre point de vue et à considérer la possibilité qu’elle soit
impliquée dans le complot depuis le début de l’année (ou même avant) et qu’elle en est un rouage important. On
comprend alors mieux son comportement au Brésil. Reste à savoir si la
conspiration ne dépasse pas le milieu de l’athlétisme et si les enjeux ne sont
pas autres.
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