mardi 11 avril 2017

La nouvelle FAA (4), Bouras se plaint à l’IAAF

Amar Bouras, l’ancien président de la FAA, son mandat à peine achevé, aurait retrouvé cette envie qui le tenaille, celle de voyager. Une inclination qui, au moins deux reprises, fut stoppée sine die par une obligation de présence à Alger. Une réunion impérative au niveau du ministère l’obligea de revenir sur la capitale alors que, se trouvant à Paris, il s’apprêtait à prendre le vol de la Havane au lieu d’assister à une réunion de l’IAAF. Ensuite, en pleine préparation de l’assemblée générale ordinaire.
Ces deux exemples, parmi tant d’autres racontés, montrent que le fonctionnement de la fédération et les relations avec le ministère ou les instances internationales ne faisaient pas, depuis le retour de Rio, partie de ses préoccupations. Si elles en ont fait partie.
Le précédent président de la fédération d’athlétisme serait parti pour Cuba, cette île des Caraïbes qui exerce une attraction manifeste sur lui. Cette fois-ci, le besoin déclaré de décompresser, après une longue période de rapports tendus avec le comité olympique et les instances sportives nationales, s’est fait ressentir très fortement. Un voyage que beaucoup ont interprété beaucoup plus comme étant une fuite en avant, une fuite de ses responsabilités. Ainsi que le désir de perturber l’harmonie de façade par ce moyen d’afficher son dépit.
Une escapade qui n’est pas précipitée puisque prévue de longue date mais chaque fois reportée. Il fut envisagé en dernier lieu qu’il accompagne Bouraâda pressenti s’y rendre à la faveur d’un stage de préparation finalement annulé.
La préméditation (l’anticipation) fait partie de la panoplie des signes de ressentiment qui sont étalés au grand jour. En annonçant son intention de se rendre à Cuba, ce président qui, rappelons-le, n’était pas (officiellement et au vu et au su de tous) candidat à sa propre succession, avait lancé à la cantonade que la passation de services (moment important de la transition susceptible de le conduire à l’inéligibilité aux prochaines élections) matérialisant la continuité de l’activité n’avait guère d’importance à ses yeux et qu’il était prêt à signer ce que l’on voudrait.
Nous devons concevoir (et certainement à juste raison lorsque l’on examine objectivement et donc avec une relative neutralité les événements de la dernière année de son mandat) qu’il voulait se débarrasser au plus vite des charges administratives devenues pour lui pesantes.
Mais avant cela, nous avons appris d’une source habituellement crédible que, juste après les élections, le parangon du nationalisme avait pris attache avec un niveau élevé de la hiérarchie administrative de l’IAAF  afin d’informer la fédération internationale qu’il avait été empêché de se porter candidat et  pour signaler également quelques dérives (dont celle portant sur la modifications des statuts de la FAA non transmis pour examen et validation par l’instance faîtière) dont il a imputé la responsabilité au secrétaire général de la fédération qu’il avait démis (arbitrairement selon la réglementation nationale en vigueur) de ses fonctions. Une décision rejetée par le ministère en raison de l’irrespect des procédures.
Ceci rend difficile notre compréhension des événements actuels. La FAA, en tant qu’institution, est amnésique. Les mises fin aux fonctions de cadres permanents ont été nombreuses. Deux d’entre elles semblent intéressantes à rappeler. Celles d’Ahmed Mahour Bacha et d’Arezki Azaoun. Deux mises fins aux fonctions lourdes de conséquences pour la FAA.
Sans qu’il en ait conscience ( ?), l’ancien président de la FAA a fait porter une responsabilité par un cadre, certes comptable de ses actes, mais agissant (il semble l’avoir oublié) sous son autorité directe. Un cadre qui fut absent pour différents motifs (hospitalisation, convalescence, remise en cause de son affectation) pendant plus d’une année à partir de la fin de l’année 2015 (marathon d’Alger 2015) jusqu’à la réinstallation dans ses fonctions par le ministère à la veille des élections fédérales de 2017.

Une faute dont il n’est pas totalement exonéré et qui de plus semble en dire long sur la passivité et une possible inefficience du nouveau président de la FAA, anciennement premier vice-président de la FAA et président de la commission juridique. A ce double titre, et dans la perspective du déroulement des actions entreprises par la fédération et de la répartition des tâches au sein du BF, il était en charge du suivi de ce dossier. 

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