La réunion du bureau
fédéral de la FAA, celle s’étant tenue le 17 juin 2013, celle qui a autorisé
(ainsi qu’on peut le lire sur le site de la FAA) la prise en charge d’athlètes
dopés, a été suivie immédiatement d’effets.
On observera qu’à la
date de la réunion, Larbi Bourrrada est suspendu depuis une année pour usage de
produits prohibés et que le stage auquel il a participé en Allemagne prendra
fin le lendemain de la réunion du BF du mois d’août. Le mal est fait.
Le stage a débuté
seulement un mois après que la décision ait été prise. Cette préparation se
déroulant en Europe a bien évidemment nécessité un dossier de sortie présenté
par la fédération algérienne d’athlétisme au ministère de la jeunesse et des sports qui (nous devons le
supposer) l’a accepté permettant ainsi à l’athlète de participer à ce stage, d’être
pris en charge et enfin de bénéficier de l’argent de poche.
On remarquera à la
lecture du procès-verbal que la décision prise lors de la réunion du mois de
juin l’a été à l’unanimité des membres
présents. Un membre du bureau fédéral était absent excusé : le président
de la commission sponsor et communication, Adli Abdelaziz.
Il est curieux d’observer
que ce dernier, alors président de la
ligue Djelfa, sera quelques semaines plus tard, le chef de la délégation
algérienne aux championnats du monde de Moscou. Il sera ainsi mêlé à des faits
étranges. La délégation qu’il dirigeait aurait ramené 2 000 euros de produits
pharmaceutiques et de produits dopants. Il serait étonnant qu’il ait fait cette
acquisition de sa propre initiative. Cela fut sans doute à l’incitation du
président de la fédération, présent sur les lieux en sa qualité de candidat
(malheureux) au comité exécutif de l’IAAF.
Postulant au bureau
fédéral de la fédération algérienne des sports scolaires lors du renouvellement
de 2017, sa candidature aurait fait l’objet d’une opposition de la part du
ministère de la jeunesse et des sports. Il avait été suspendu de son mandat
avant d’être réhabilité par la FAA (à l’insu du ministère ?) quelques mois
plus tard.
Parmi les membres
présents à cette réunion et ayant en conséquence approuvé la dite-décision, on
trouve deux vice-présidents (Abdelhakim Dib, l’actuel président de la FAA et
anciennement président de la commission juridique ainsi que Nouria
Benida-Merah, la championne olympique du 1500 de Sidney) ainsi que les cadres
permanents qui ont cautionné la décision des élus.
Kamel Benmissi est, cela est de notoriété publique dans
l’athlétisme algérien et le mouvement sportif national, un empêcheur de tourner
en rond. Il est connu aussi pour ne pas partager les idées du duo composé par Bouras
et Mahour Bacha. Apparemment, il a mis du temps pour prendre connaissance de
cette décision du bureau fédéral. Il ne pouvait pas rater une telle opportunité
de mettre un grain de sel.
Dans un courrier, daté
du 27 janvier 2014, adressé à « Monsieur le président de la
fédération algérienne d’athlétisme » et à « Messieurs
et Mesdames les membres du bureau fédéral », avec copies aux
autorités sportives nationales habilitées à connaître ce type d’informations (le
ministre de la jeunesse et des sports, le secrétaire général du MJS, le
directeur général de la promotion du sport, le président du comité olympique
algérien et le directeur général de l’agence nationale antidopage) l’ancien
président de la fédération, intervenant en sa qualité de membre de l’AG, relève
à son grand étonnement d’abord une déclaration faite à la presse dans laquelle
le président (Amar Bouras) « fraichement élu en mars 2013 »
avait l’intention de « porter l’aide fédérale aux athlètes suspendus
pour dopage » que le président de la FAA, réfutera dans une
réponse datée du 10 mars 2014.
La réponse de Bouras est sublime de rouerie. Elle emprunte
aux pratiques politiciennes. Le président Bouras porte à la connaissance de
Benmissi que la « fédération n’a transmis aucun communiqué aux
organes de presse à ce sujet ». Il sait pourtant qu’il n’est point
question d’un communiqué de la fédération. Pour rétablir la vérité, il s’agit plus
exactement d’une déclaration qu’il a faite le 23 mars 2013 à un quotidien de la
presse publique dont Benmissi s’est fait un plaisir de lui transmettre une
copie.
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