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la fin du mois d’avril, le président du comité
olympique a animé, au siège de l’instance olympique algérienne, en
collaboration avec les deux coprésidents de la commission controversée de
préparation olympique (Amar Brahmia et Abdelmadjid Djebab, directeur des sports
au MJS) une conférence de presse. C’est elle qui a mis le feu aux poudres et déplacé
sur la place publique un conflit qui couvait depuis quelque temps entre des
entraineurs d’athlétisme (dont Mahour Bacha) et la CPO.
Bien sur
les questions logistiques (tenues, transport, etc.) ont été abordées mais n’ont
pas été l’essentiel de cette rencontre avec les médias à 100 jours de
l’ouverture des jeux olympiques. On y a appris (du moins ceux qui étaient
présents avec pour mission de rapporter au grand public) que la délégation
algérienne sera quantitativement la plus importante (avec 62 athlètes déjà sélectionnés et un
nombre indéterminé en attente de réalisation des critères de qualification en
athlétisme, volley-ball, haltérophilie, judo) depuis la première participation à cette compétition,
en 1964, au lendemain de l’Indépendance. Une présence qui fut symbolique avec
un seul athlète, le gymnaste Mohamed Lazhari (Hamani).
Sur ce plan
tout semble prêt. On connait le montant du budget de la préparation (31
milliards de centimes), le détail de la dotation vestimentaire des membres de
la délégation. On a appris que les footballeurs (ou plus exactement leurs
dirigeants qui veulent toujours se démarquer des autres) voyageront dans le
même avion que le reste de la délégation algérienne, porteront au village
olympique la tenue officielle et qu’ils joueront leurs matchs avec la tenue de
leur sponsor. Quant au désir, fortement exprimé par le président de la FAF juste après le tirage au sort, de ne pas
loger son équipe U23 au village olympique, où les conditions lui semblaient
indignes du standing des joueurs, il n’a pas été entendu. Ils partageront le
sort commun. Le souhait de singularité a été refusé par les autorités
olympiques nationales décidant en dernier ressort.
Privilégiant la partie qui
est sur le terrain (athlètes et surtout entraîneurs), nous n’en avions pas évoqué
jusqu’à présent la perception qu’avait le COA de l’agitation provoquée par
certains entraîneurs d’athlétisme. Proposant un discours liminaire dont les
ficelles sont connues, le président du COA a déclaré que « le Comité
olympique algérien est à la disposition de tout athlète ou entraîneur qui se
heurte à des problèmes, surtout lorsqu'il s'agit de préparation olympique »
avant de préciser qu’il y avait « une question de logique à
respecter qui touche à la bonne gouvernance ». Une déclaration
très consensuelle, passe-partout que l’on pourra trouva dans n’importe quel
secteur de l’activité humaine.
Il semblerait que cette
logique ait pour ambition de freiner certains comportements antérieurs et
présents (que nous considérons fortement ancrés dans les mentalités) qui font
que « parce qu'on est un athlète (…) on se croit tout permis ».
Cette remise à plat doit permettre à un athlète de recevoir l’aide qui doit lui
être apportée « dans un cadre organisé ». On comprend que la révolution dans préparation
olympique menée par Amar Brahmia (passé de l’autre côté de la barrière) soit
très mal vue. En sa qualité d’entraîneur, il avait et aurait eu les mêmes
réactions que ses confrères. Des réactions que ses nouvelles fonctions ne lui
permettent plus.
La rationalisation des
dépenses, la justification des dépenses, le rappel de la procédure de
traitement des dossiers et des recours (CPO, président du COA et finalement
ministre de la jeunesse et des sports) ont été rappelés en tant que crédo de la
préparation 2016.
La fédération algérienne
d’athlétisme, la structure dont relève les entraîneurs entrés en rébellion, n’est
pas sortie indemne. Alors qu’elle s’est positionnée en spectatrice, en totale
neutralité, comme si elle n’était pas concernée par les remous occasionnés par
les préoccupations de 17 entraîneurs, le président du COA a marqué le
territoire de chacun. Il dit à ce sujet que « ces acteurs (ndlr :
les entraîneurs) activent dans un cadre placé sous la tutelle d'une
Fédération, celle de l'athlétisme, dont le président est le vice-président du
COA » et que celle-ci doit « assumer ses
responsabilités et de faire en sorte que ces problèmes soient surmonté ».
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