lundi 23 mai 2016

Préparation olympique (22), Jumelages de stages

D
epuis notre ermitage confortable sous cet olivier éloigné des centres de décisions et des dissensions, il est quasiment impossible de vérifier toutes les informations qui nous parviennent. Toutes les sources (nous alimentant régulièrement et de manière accrue ces derniers temps) nous incitent à penser que nous avons touché des sujets sensibles intéressant diablement nos lecteurs. De surcroit, ces sources nous donnent l’impression désagréable d’être impliquées dans les frasques de l’athlétisme. Ou de l’avoir été.
A un titre ou à un autre, elles ont fait partie d’un bureau fédéral, de la fédération, du système. Bien que prises individuellement ces sources soient respectables, les enjeux que l’on perçoit en arrière-plan, en filigrane écornent leurs crédibilités. Le bourbier se transforme en de véritables sables mouvants. Chaque élément d’information (elle n’est jamais complète) reçu est une véritable bombe (à neutrons) pouvant  exploser au visage, si l’on n’y prête attention.
Toutes paraissent grotesques, invraisemblables et le restent jusqu’à ce que vous en ayez confirmation indirecte et encore une fois incomplète. Les recoupements auxquels il est possible de procéder ne sont jamais décisifs. Ce ne sont que des tendances qui toutefois laissent supposer l’existence d’une embrouille.
Les réseaux sociaux, les articles des confrères, les informations officielles diffusées par les organisations obligent (malgré la démultiplication des sources et en raison de cette fragilité des témoignages) à avancer sur la pointe des pieds, l’œil et l’esprit aux aguets afin d’explorer l’horizon et éviter les champs de mines.
Les flux d’informations parvenant de la fédération algérienne d’athlétisme ont laissé d’abord penser que Malek Lahoulou, au centre de cette affaire qui (pour nous et surtout par facilité) porte son nom même s’il n’est pas directement concerné par les faits, bénéficie d’un nouveau stage de préparation qui, après son retour récent de Doha, l’envoie à Compiègne, dans la région parisienne. Une ville que Jeanne d’Arc, Pucelle d’Orléans, contribua à rendre célèbre.
Une ville lui servant (avec les athlètes qui l’accompagnent) de base de rayonnement à travers l’Europe (France, Allemagne, Turquie) en vue de participer à quelques meetings s’inscrivant dans sa quête des minimas pour les Jeux Olympiques. Ses résultats de l’année 2015 n’étant apparemment pas pris en considération. A moins que, selon la formule protocolaire, habituelle en pareilles circonstances, faisant partie des traditions d’instabilités fédérales, ils ne nécessitent confirmation avant le 11 juillet 2016. On ne sait trop car la FAA n’a pas (à notre connaissance) communiqué sur le sujet tout en s’étant alignée sur les minimas retenus par l’IAAF/CIO et en revenant sur les minimas qu’elle avait un temps imposé !
Nous ne le dirons jamais assez, l’actuelle fédération est le royaume de la confusion dont on se demande si elle est le produit de l’incompétence ou si elle est entretenue à bon escient.
Le premier exemple que nous pourrions citer est celui de ce stage de préparation de Compiègne dont on se surprend à s’interroger s’il s’agit d’un stage fédéral, ministériel, olympique ou tout simplement de club tant l’information publiée sur Facebook (page FAA « officiel ») est équivoque.
Sans raison particulière, le grand communicateur fédéral nous indique qu’il s’agit d’un stage concernant les athlètes internationaux licenciés au GSP en quête des minimas pour les championnats d’Afrique et pour les jeux olympiques. Une information qui en elle-même est intéressante mais ne répond pas aux canons de l’information de la FAA qui avait gommé, lors de la publication de la liste des athlètes juniors retenus pour les championnats arabes de la catégorie, le nom des clubs auxquels les jeunes talents appartiennent. Une manière adroite de dissimuler aussi ( ?) l’ascendant pris sur l’athlétisme national (dans les catégories jeunes) par les athlètes de la wilaya de Bejaïa monopolisant les médailles de vermeil algériennes.

Toutefois, nous relierons cette information anodine du stage à Compiègne à une rumeur circulant « mal-ta-propos » (sic) qui signale que des entraîneurs nationaux organiseraient, à la même période, sur un même lieu, deux stages différents : un stage de l’élite nationale (fédéral ? olympique ?) et un stage de club. L’élément commun aux dossiers de sortie à ces deux stages étant le(s) entraîneur(s) figurant dans les deux dossiers. Comme nous le précisons, il ne s’agit que d’une rumeur certainement propagée par de mauvaises langues….permettant à  l’imagination d’emprunter des chemins détournés et escarpés. 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire