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a conférence de presse organisée par le comité olympique algérien au
sujet de la préparation olympique en vue des Jeux de Rio (qui débuterons dans
moins de 3 mois) a abordé la question de ce que nous avons appelé la rébellion
des entraîneurs de l’élite de l’athlétisme national. Cette question n’était pas
essentielle mais a été celle qui a fait réagir les représentants de cette
corporation et quelques journalistes.
Ahmed Mahour Bacha est ces derniers temps en bisbille avec le COA. En
fait, depuis que l’instance algérienne olympique n’a pas souhaité intégré dans
son programme de financement un stage de 2 mois à l’étranger. Ceci expliquerait
qu’il ait pris les choses en mains.
Dans un texte daté du 25 avril, publié sur sa page Facebook, il
explique que ce qu’il désigne comme étant une conférence-débat aurait été
« organisée à la vite pour contrer notre réunion prévue »
à la même date (le 26 avril) au siège de la FAA. Une rencontre regroupant les
entraîneurs dont les athlètes sont qualifiés pour les Jeux.
Avant même que la réunion ne soit tenue, en maître de cérémonie, Ahmed
Mahour Bacha indique qu’il y sera décidé de ne plus avoir affaire de près ou de
loin avec le COA. Dans le même texte, il annonçait qu’à la fin de la semaine
une conférence de presse serait tenue
« afin d’informer, avec des preuves, l’opinion publique et les
pouvoir publique (sic) sur la réalité de la préparation dite " Olympique "
version COA ». Depuis aucun écho de cette conférence de presse, ce
qui suppose qu’elle a été soit annulée soit reportée à une date ultérieure.
Pour ceux qui connaissent l’athlétisme algérien, pour la « tribu
Mahour Bacha » (ceux qui gravitent autour d’Ahmed Mahour Bacha à
distinguer de la « famille Mahour Bacha » puisque les
membres de cette famille sont nombreux dans la corporation des entraîneurs
d’athlétisme, dont celui de la sélectionnée olympique sur marathon, Souad Aït
Salem), il est évident que la présence d’Amar Brahmia, en sa qualité de chargé
de la préparation olympique au COA, éternel rival du duo Bouras- A. Mahour
Bacha, a été le déclic de cette pseudo-crise sportive et médiatique (après les
JO tout rentrera dans l’ordre, du moins retrouvera la routine habituelle).
L’antagonisme n’est pas récent. Bien au contraire, on pourrait le
dater du début des années 90, lorsque ces trois entraîneurs apparurent au
firmament de l’athlétisme algérien, sur le devant de la scène avec leurs
athlètes (Morceli, Boulmerka, Brahmi et Azzizi). Une question de leadership,
tout simplement.
Dans une précédente chronique, nous avons indiqué que la réussite passée
de Brahmia (à travers la génération de coureurs de demi-fond ayant assuré la
transition entre N. Morceli et T. Makhloufi) tient d’abord au soutien
logistique apporté, à ce qui fut le « groupe Brahmia »,
par le Mouloudia d’Alger (dans ses différentes formes). Tandis que les « groupes »
Bouras et Mahour Bacha n’ont pu exister que grâce aux subsides de la FAA et du
COA (dont jouissaient également les athlètes du groupe Brahmia). La rivalité
entre ces trois ténors de l’athlétisme est donc aussi liée à l’aspect
pécuniaire, au partage de la rente sportive.
A noter aussi que Brahmia, qui n’est plus fonctionnaire du Mouloudia
(GSP)-Sonatrach, dispose d’un statut et d’une fonction dans la hiérarchie
sportive qui le distingue de ses éternels rivaux. Membre du COA au même titre
que Bouras, qui s’y retrouve en sa qualité de président de la FAA et occupe la
fonction de vice-président, Brahmia est, pour bien exacerber ce clash des
ténors, en charge de la cogestion de la préparation olympique. Dans cette situation, qui est aussi un
retournement par rapport au passé pas si lointain qu’il n’y parait, Bouras, Mahour and c° sont devenus des
demandeurs de subventions distribuées (si notre compréhension est correcte) par
A. Brahmia à qui ils doivent également rendre compte. Difficile à accepter
quand les rapports ont été tendus.
Ahmed Mahour Bacha fait partie de ces personnes qui ont ouvert
plusieurs pages Facebook : une sous son propre nom et une autre sous un
pseudonyme qui, selon un avertissement qu’il a fait paraitre, serait une page
piratée (ouverte pour lui nuire en offrant des informations, des idées qu’il ne
partage pas). Une information à conserver en mémoire car nous y reviendrons.
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