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es informations nous ont été communiquées par
des sources crédibles, habituellement dignes de confiance. Des informations que
- en d’autres circonstances que celles d’un déballage public du linge sale, de
pratiques aux contours délictueux qu’il est malheureusement difficiles à
prouver, à corroborer sans que ne soient entreprises des investigations
approfondies dans les dossiers comptables, dans ces dossiers de sortie qui
mettent en émoi les dirigeants de l’athlétisme et du mouvement olympique –
auraient méritées de notre part une plus grande attention. Ces informations
émanent de personnes qui ont pourtant une connaissance des mœurs de
l’athlétisme algérien et qui, pour des raisons restant à élucider (même si nous
en avons une idée), se sont éloignés du circuit.
En d’autres temps, nous n’y aurions pas fait
allusion parce que les déclarations que nous avons reçues ne sont pas, de notre
point de vue, spontanées. N’ont pas également été sollicitées. Ne sont pas
intervenues inopinément au cours d’un entretien. Des informations données en
« off » et qui par conséquent ne peuvent être
divulguées.
Pour nous, le risque de participer à la manipulation
de l’information était très important. Ainsi que nous l’a montré la proximité que
nous avons eue avec l’athlétisme, ses entraîneurs et ses dirigeants, où nous
avons perçu que c’était une pratique plus courante qu’on ne le suppose. Il faut
dire que les leaders de l’athlétisme ont été à bonne école, celle qui régit son
environnement.
L’univers de l’athlétisme est cloisonné,
enfermé dans des organigrammes qui limitent les droits de regards sur certains
dossiers par le biais des prérogatives qui sont attribuées aux responsables.
Mahour Bacha (encore lui) rappela, il y a quelques années, que les cadres
permanents des fédérations sont l’objet d’une nomination ministérielle sur
proposition fédérale résumée techniquement sur proposition du président de la
fédération et des membres choisis pour l’accomplissement de son mandat.
Mahour Bacha n’avait pas dit que c’est un
système qui, si l’on devait s’aventurer dans les sciences politiques, s’apparente
au « système des dépouilles » en vigueur aux Etats Unis.
Celui de la liste, une sorte de vente concomitante d’élus et de responsables
administratifs et techniques. Une organisation sociale qui permet au responsable
élu (ou nommé) de s’entourer de sa smala, de ses proches, de ceux qui partagent
la même idéologie et ont les mêmes réflexes pour revisiter le diwan (le
cabinet) des beys, des deys et autres aghas ottomans. Un diwan en attente d’enfoncer un poignard
dans le dos du raïs, patron-pilote du bateau corsaire.
Il est évident que la loi du silence,
(l’omerta maffieuse s’affirmant en tant que devoir de réserve) règne dans ce
type d’organisation. Jusqu’à ce que l’individu, par ses actes et ses propos
s’inscrivant en opposition (ou en simple contradiction momentanée sur un sujet
donné) avec la doxa, en soit exclu et devienne, l’expression est à la mode,
« un lanceur d’alerte ». Celui qui dévoile les défauts,
les dysfonctionnements de l’organisation.
L’information
qui nous avait été fournie concernait l’organisation de ces stages de
préparations se déroulant à l’étranger. L’ « affaire Lahoulou »
a prouvé, si cela devait l’être (l’entraineur et le kiné rejoignant le lieu du
stage après l’athlète et le quittant avant lui sans informer les autorités fédérales)
que leur gestion était très aléatoire et leur suivi inexistant.
Le premier niveau de contrôle (la DTN et
ensuite la fédération) a été, il faut en convenir à partir des informations qui
ont circulé, complétement déconnecté de la réalité. La vigilance (ou plutôt le
hasard qui fait, dit-on, si bien les choses) d’une autre structure de contrôle
(de suivi ?) a posteriori a permis la constatation de l’anomalie. Une
constatation qui, par les effets de causalité provoqués par les catastrophes, a
dévoilé d’autres sujets propices à d’autres bizarreries et à discussion.
Les sommes débloquées pour la complémentation
alimentaire, les soins et les locations de véhicules (qui seraient devenus des
chapitres incontournables dans tous les dossiers de sortie) montrent qu’il y a
à boire et à manger. Au point d’ergoter sur les sommes allouées et de se
déchirer à pleines dents pour quelques euros de plus.
Ces dossiers de sortie sont enveloppés par un
brouillard épais, par des nuages de fumée ne permettant pas de distinguer le
vrai du faux. Le cloisonnement des structures de contrôles, l’irrespect des
procédures de remises des dossiers et de justifications des dépenses, les
délais extensibles, etc. n’autorisent certainement pas une gestion
administrative et financière acceptable qui, nous semble-t-il, en est encore au
stade du traitement manuel n’exploitant pas les possibilités offertes par la
gestion informatique des données.
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