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‘affaire Zahra Bouras, telle
que nous la connaissons est une affaire de dopage. Mais pas que… pour utiliser
une expression que nous empruntons à un ami de 50 ans. Elle est aussi devenue
une affaire de communication. Ce qui ne fut pas le cas pour Larbi Bourraâda et
encore moins pour Réda Arezki Megdoud, un sprinter et sauteur en longueur de
niveau national, dont à tendance à oublier qu’il fut (en cette fin de printemps
2012) celui qui inaugura la série de quatre contrôles antidopage positifs au stanozolol
(en comptabilisant bien le doublet de Zahra Bouras). Celui dont la
médiatisation (tronquée assurément et dont on pressent qu’elle fut orientée et
pourquoi pas manipulée dès que son dopage positif fut connu) permis justement
d’introduire dans les esprits cette notion de complot que l’on ressasse à n’en
plus finir pour en faire une loi, une vérité dont la preuve n’a pas été
apportée, d’instiller le doute dans l’esprit des gens de l’athlétisme qui
baigne dans la suspicion qui nuit au développement de la discipline. Nous y
reviendrons.
Avec le recul, quelques
indices laissent supposer que l’affaire Zahra Bouras fut certainement le premier
dossier sérieux traité par une agence de communication dont on dit qu’elle est
proche de la fédération. Une affaire menée de manière à faire croire que Zahra
Bouras est une victime d’agissements sournois. Un dossier géré en donnant une
part assez importante à un amateurisme laissant libre cours à l’inspiration du
duo Amar-Zahra qui n’a pas su coordonner les prestations médiatiques judicieusement
espacées dans le temps et réparties sur plusieurs organes de presse. Une
opération qui a su berner les lecteurs et les électeurs. Mais, une campagne qui
a porté ses fruits là où personne ne l’attendait et où cela était attendu et
espéré par certains. L’élection à la présidence de la FAA.
L’éparpillement temporel et
spatial a su gommer les ratages communicationnels, les imperfections, les
distorsions et les contradictions qui émaillent les discours du père et de la
fille. Pour s’en rendre compte, il aurait fallu (il faut en convenir) faire une
fixation sur Amar Bouras, s’attacher à lire (et à archiver) toutes ses
déclarations (et celle de sa fille). Une tâche fastidieuse pour ceux qui sont
attachés à nuire au duo et sont pris par l’action du moment. La constitution
d’un corpus documentaire que nul malveillant n’entreprendra car plutôt occupé à
faire marcher la boite à rumeurs.
Nous commencerons notre
confrontation des déclarations du père et de la fille par un article de presse
paru au mois d’avril 2012. On y apprend que la championne d’Afrique du 800
mètres quitte le groupe d’entraînement de Mahour Bacha pour continuer sa
préparation pour les jeux olympiques de Londres avec son père dont on nous
rappelle fort opportunément qu’il fut l’entraîneur des médaillés des
championnats du monde que furent Hassiba Boulmerka, Azzedine Brahmi et d’autres
athlètes de demi-fond à la réputation indéniable (Sid Ali Sakhri, Mourad Bouldjadj, Benslimani, Yahia Azaidj) et que,
après avoir été DTN puis président de la FAA, il renoue « avec
l'entraînement de haut niveau ».
Nous appuyant sur les déclarations de Zahra
faites (au mois d’août 2012) à un quotidien national francophone de référence,
nous avons écrit dans une de nos récentes chroniques que la séparation Zahra
Bouras- Ahmed Mahour Bacha fut houleuse (Sous l’olivier n° 344/Dans le rétro (6), Une séparation houleuse). Dans les colonnes de ce même quotidien,
quatre mois plus tôt, Amar expliquait que ce serait Ahmed Mahour Bacha qui
serait venu à sa rencontre lui annoncer « qu'il
n'est pas en mesure d'entraîner ma fille Zehra ». Selon Amar
Bouras, Mahour Bacha aurait « motivé cette décision par des raisons
de santé ».
Pour justifier une séparation à l’amiable
dont on n’a pas connaître tous les détails circonstanciels à moins de faire
dans un voyeurisme déplacé, malheureusement bien dans les habitudes des adeptes
du Sato, Amar Bouras affirme également « que Mahour Bacha m'a donné
tous les plans d'entraînement qu'avaient réalisés Zehra jusqu'ici. Ce qui
démontre que la séparation s'est déroulée à l'amiable et avec un bon esprit.
Donc ça ne sert à rien de spéculer au sujet de cette rupture». Sauf que
la spéculation (si spéculation il y a) n’agite que le Sato, ses alentours et
les milieux qui bruissent de rumeurs, vivent des embrouilles quasi-permanentes
qui y ont cours.
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