mercredi 29 juin 2016

De Zahra à Mahour Bacha, Histoires de hackers

D
ans  cette affaire Bouras que nous avons tenté de débroussailler, quatre ans après les faits, dans un remake de  cette série  télévisée américaine « Cold Case » ressuscitant les affaires non classées,  intervient, incidemment, sur suggestion d’Amar Bouras, une intrusion sur les réseaux sociaux , qui aurait informé (très rapidement) le public sur l’affaire Megdoud, un sauteur en longueur contrôlé positif  et aurait annoncé la survenue prochaine de deux autres contrôles positifs. C’est sur ce fait demeuré invérifié que s’appuyait la défense de Zahra Bouras pour invoquer la « théorie du complot » difficile à croire.

Pourtant, ces derniers mois, cette thèse a pris une certaine consistance lorsque deux ténors de l’athlétisme algérien, deux débatteurs invétérés rarement d’accord, deux piliers de la polémique animant à qui mieux mieux la « famille de l’athlétisme » par leurs propos souvent outranciers mais non dénués de sens dans la léthargie qui a envahi la discipline, se sont plaints d’avoir vu leurs comptes Facebook piratés.

Le premier (Kamel Benmissi) a été mis dans l’obligation de clôturer son compte assailli par des liens envahissants et perturbateurs. Le second (Ahmed Mahour Bacha) s’est plaint de l’ouverture (par une tierce personne non identifiée) d’un compte parallèle à celui qu’il reconnait comme sien.  Il a été noté que le compte Facebook de Kamel Benmissi n’est pas excitant et qu’il était simplement un indice de la tentative de l’ancien entraîneur national et ancien président de la fédération algérienne d’athlétisme de s’accrocher à la locomotive de la modernité numérique. 

Par contre, certains membres de l’univers de l’athlétisme considèrent (sans doute sur la foi des propos tenus au Sato) que Mahour Bacha serait un adepte de la création de comptes qu’il animerait dans le but de moderniser et numériser les rumeurs. Des rumeurs qui le dénigreraient, avec un caractère si ostentatoire, quelquefois si ridicule, qu’elles désamorceraient la révélation de la réalité auprès de ses amis et de ceux en droit de lui demander des comptes sur ses actes. Ces comptes Facebook relèveraient d’une stratégie de dissimulation.

C’est ainsi qu’il est affirmé qu’il serait le concepteur du compte, ouvert au nom d’« Ahmed FAA », qui établit, sur un plan formel, un lien très fort entre le prénom de l’entraîneur controversé et la fédération algérienne d’athlétisme. Un compte qui, pour faire plus vrai, est orné de de la photo de celui qui, membre indéracinable de cette institution sportive, pose dans cette attitude à la fois arrogante et exaspérante qu’il affectionne tant, depuis de si nombreuses années qu’elle fait partie de son personnage.

Facebook a été conçu de manière à mettre en relation des abonnés qui n’ont aucun rapport entre eux si ce n’est qu’ils auraient quelque part un ami commun. Facebook  permet ainsi de concrétiser, à travers un réseau social s’étendant indéfiniment, sur tous les continents,  sans effort intentionnel, avec plus de facilités que dans un café du commerce ou la main courante d’un stade, l’adage voulant que « les amis de mes amis sont mes amis ».

C’est donc Facebook qui a facilité l’intrusion d’« Ahmed FAA » dans notre espace de communication et dans celui d’autres personnes constituant le réseau social. Disons-le, cette invasion n’est pas contrariante. Bien au contraire car son  entrée en matière est flatteuse. Le détenteur du compte nous complimente en effet « pour l’excellent article sous l’olivier n°263 : La méthode Aden Jama, Pas aussi révolutionnaire qu’elle le parait ». Elle est également intéressante parce que « Ahmed FAA » a tenu à ajouter trois informations que nous avons mises sous le boisseau. Si nous en parlons aujourd’hui  c’est que en ces temps tumultueux et si elles sont vérifiées, elles  participeraient à expliquer certains faits nouveaux et des accointances susceptibles de relancer ou prolonger investigations sur les affaires de dopage dans lesquelles sont impliquées Réda Arezki Megdoud, Zahra Bouras et Larbi Bourraâda.


Par un de ces curieux hasards de l’histoire qui sans cesse se renouvelle, c’est l’intervention d’un pirate  de l’espace virtuel qu’est Internet qui a fait naitre et a alimenté  la « théorie du complot » ayant servi de paravent aux défenseurs de la fille de l’actuel président de la fédération algérienne d’athlétisme.  Une information non vérifiée sur une affaire de dopage complétement ignorée antérieurement, qui ressurgit opportunément  quelques mois après qu’il ait été contrôlé positif et surtout après qu’il ait été sanctionné.






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