dimanche 12 juillet 2015

Dessous des cartes, « El Harami » vide son sac



Les championnats professionnels de football ont pris fin. La Ligue 1 a connu le weekend dernier la composition des équipes positionnées sur le podium et récipiendaires des places à une participation aux compétitions continentales (Ligue des clubs champions et coupe de la CAF). L’ultime journée a permis également de composter définitivement la liste de celles reléguées en Ligue 2. Accession aux compétitions africaines et relégation en Ligue 2 sont, cela fait intégrante des enjeux des compétitions sportives, la finalité du championnat de l’élite du football algérien.
L’USM Bel Abbés n’a pas attendu ce final échevelé pour connaitre son sort. Un triste sort pour les supporters qui l’ont accompagné tout au long de la saison et même pour certains depuis la saison dernière lorsque l’équipe évoluait en Ligue 2 et que l’accession en Ligue 1 pointait son nez.  
Les inconditionnels de l’équipe se voyaient grands et avaient envie de rester le plus longtemps possible parmi l’élite, s’y faire un trou ou plutôt retrouver une place qui fut sienne dans un passé pas si lointain. A une époque où les clubs de l’Ouest (MCO, ASMO, USMBA, WA Tlemcen, GC Mascara, RC Relizane, MC Saïda, JSM Tiaret, CC Sig, etc.) proposaient du beau jeu, léché et bien limpide. Du spectacle pour les yeux, même si les résultats ne furent pas toujours à la hauteur des espérances).
L’USM Bel Abbés a fait un passage éclair en Ligue 1. Une saison simplement. Une accession suivie d’une relégation immédiate qui pourrait faire croire que cette équipe n’avait pas le niveau pour y séjourner longuement. Une impression seulement, car la majorité des équipes a été réunie dans une nasse où toutes (ou presque) visaient le podium et toutes (ou presque) étaient impliquées dans la lutte pour la relégation. Sauf que, dans cette compétition où la décantation ne s’est faite que dans les dernières rencontres (signifiant par la même le nivellement du niveau de la pratique), la décision pour ce qui concerne l’USMBA a eu lieu un peu plus tôt, un match ou deux plutôt. Une forme de justification de l’absence d’envie de se battre jusqu’à l’ultime seconde qui avait fait son apparition dès le début de la phase retour avec le départ inexpliqué du coach Boualem Charef dont la saison 2014-2015 fut aux antipodes des saisons précédentes avec une double éviction, marque d’une instabilité en contradiction avec ce qui fait partie de ses habitudes, de son personnage controversé.
Hocine Achiou, un joueur dont le vécu dans le football n’est pas négligeable et dont la fin de carrière est proche, est sorti amer de l’expérience belabésienne. Pourtant, celui que les Egyptiens surnomment « El Harami » en a vu de toutes les couleurs.
On dit avec certitude que ce sont les dirigeants qui choisissent les entraineurs et les joueurs. A Bel Abbés, ce ne fut semble-t-il qu’une façade. S’il est vrai, selon Achiou, que ce sont les dirigeants qui ont paraphé le contrat d’engagement, la porte de sortie lui a été montrée par un groupe de joueurs qui n’ont pas accepté son arrivée, sa présence dérangeante, synonyme d’inconfort pour des « stars » bien installées. Au point de faire exprès de perdre.  Une drôle de mentalité pour de soi-disant compétiteurs dont le football serait au centre de l’existence ou du moins de salaires difficilement perçus.
Les déclarations d’El Harami impliquent également le président de la SSPA, Yahia Amroune, qui aurait été, si ce n’est l’auteur de ce coup fourré incompréhensible de sa part, au moins un complice silencieux mais actif dans ce sabordage (car s’en est un !) de l’équipe.

Il fait partie des mœurs du football qu’un joueur soit un pivot autour et à partir duquel tout s’agence. Achiou aurait, à un moment donné, été celui de l’USMBA. Il reçoit ainsi les confidences des mutins et celles du président Amroune. Il conseille ou du moins informe  Charef des manigances et aurait même (le comble de la déliquescence du club) acquis des équipements pour vêtir ses coéquipiers….bien qu’il n’ait pas perçu sept mois de salaire avant d’être écarté par le même président fictif ou de façade. On apprend encore, à travers ses déclarations incendiaires, que le premier commis de l’Etat dans la wilaya (le wali) était, comme en d’autres lieux, proche de l’équipe. Encore un signe de dérision.     

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