L’expression, venue tout droit de l’Antiquité grecque que l’on doit à
l’aède aveugle Homère, auteur de l₺Iliade₺ et de l’₺Odyssée₺, à
l’origine de mythes (guerre de Troie, 300, Ulysse, Hector, Agamemnon, Hellène,
Paris, Hercule, Jason, etc.) supports de nombreux films et séries, ₺tomber de
Charybde en Scylla₺ , va comme un gant à « Moh » Chérif Hannachi, le
président décrié de la JS Kabylie.
Après vingt années de guerre en terre anatolienne et de siège de la
cité disparue de Troie (₺Iliade₺), Ulysse, rusé roi d’Ithaque,
auteur du subterfuge qui permis la victoire grecque, rentrait chez lui maudit
par le dieu de la mer Poséidon. Son long voyage de retour vers son ile paradisiaque
est raconté dans l’₺Odyssée₺. Il ne fut pas de tout repos. Il aurait
pu être au cœur de l’intérêt du linguiste T. Todorov qui préféra cependant se
pencher sur l’étude structurale des contes russes. Dans les deux littératures
(grecque et slave, avec possibilité d’extension de la structure du récit à
d’autres tels les « contes des mille et une nuit » ou les contes de
notre pays) la narration est construite autour des perpétuels rebondissements,
de l’aide apportée au héros et des entraves qui lui sont opposées par ses
adversaires.
Dans la saga de la JSK, le
héros présent, « Moh » Chérif Hannachi » connait un mauvaise
passe, un moment difficile à surmonter. En plus de la reprise des hostilités
(depuis plusieurs semaines) par les supporters invétérés et du ₺comité de
sauvegarde₺ qui voudraient qu’il mette fin à ses fonctions de président du
club, « Moh » Cherif doit faire face maintenant à d’autres
oppositions. Celle de ses pairs du conseil d’administration qui auraient refusé
d’apporter leur contribution financière pour ce mercato estival. Et celle des
joueurs à libérer dont certain s refuseraient catégoriquement de payer quoique
ce soit pour une décision unilatérale des dirigeants.
« Moh »
Cherif », ses proches collaborateurs, ses conseillers (ou du moins ceux
qui n’ont pas abandonné le bateau à la dérive depuis le décès d’Ebossé et
surtout le départ de l’entraineur Broos) n’ont pas trouvé d’autres expédients
que celui de vouloir mettre fin à la relation avec certains joueurs ne
répondant plus à leurs exigences mais toujours liés contractuellement avec le
club. « Moh » Cherif et son staff résiduel, confondant les concepts
juridiques (ils ne sont pas les seuls puisque les membres du ₺comité de
sauvegarde₺ et les dirigeants d’autres clubs partagent la même vision étriquée
de la gestion d’une SSPA) refusent d’assumer leurs responsabilités qui, dans ce
cas précis, est de remettre aux joueurs, dont ils n’ont plus l’utilité (ce qui
est de leur droit), la lettre de libération de l’engagement contractuel et en
versant une compensation financière pour préjudice subi. En plus des salaires
non versés depuis….
L’arrogance des dirigeants
de la JSK (Hannachi ?) est telle qu’en plus de vouloir se débarrasser de
ces joueurs inutiles au ₺projet sportif₺ en cours d’élaboration ( ?), ils
mettent comme condition l’obligation, pour les joueurs exclus, de payer leur
bon de sortie évalué, selon certaines indiscrétions, à un demi-milliard de
centimes. Une idée des plus grotesque
s’il peut en être, correspondant dans le secteur économique au licenciement
d’un travailleur par son employeur. Le travailleur en question pour retrouver
totalement sa liberté (et un emploi) et
bénéficier de son certificat de travail devrait soit se laisser délester
de son solde de tout compte (salaires impayés) soit payer une indemnité de
licenciement à son employeur. Les dirigeants de la JSK vont encore plus loin
dans cette voie qui ne répond pas à la réglementation nationale et
internationale. Ils veulent, selon une expression populaire, le beurre,
l’argent du beurre et même la laitière. Cette formule leur permettrait
d’atténuer le montant des dettes dues aux joueurs, d’obtenir de l’argent frais
pour procéder aux recrutements désireux et payer l’avance sur salaires aux
nouvelles recrues, et se libérer d’un poids supposé lourd (la présence des
joueurs libérés).
Cette proposition qui
circule (elle n’est pas, à notre connaissance avérée) est confrontée à la
réticence des joueurs réticents à marcher dans cette combine machiavélique et
préjudiciables à leurs intérêts. Ils iront certainement devant la CRL où ils
obtiendront gain de cause : libération de l’engagement et paiement (certes
différé compte tenu du poids des dettes) des salaires non perçus.
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