Ryad Kamareddine Keniche
était un jeune joueur de football (né en avril 1993) ayant contracté une
relation professionnelle de trois saisons sportives (prenant effet en 2013 et
s’achevant à la fin de la présente saison 2015-2016) avec l’USM El Harrach. L’imparfait s’impose bien
que le joueur soit encore parmi nous. En effet, le joueur harrachi vient de
quitter le club banlieusard pour rejoindre les rangs du club-phare des Hauts
Plateaux, cette Entente Sportive de Sétif qui défraie la chronique sportive aussi bien par ses résultats
sportifs incontestables - champion d’Algérie en titre, tenant de la Ligue des
Champions d’Afrique, en course pour celui de la prochaine dont les matchs
qualificatifs pour la phase finale se jouent ces jours-ci contre l’USM Alger,
El Merrikh du Soudan et ce Mouloudia d’El Eulma, un autre représentant du
football des Hauts Plateaux, dont le stade est à quelques 10 minutes à peine d’Aïn
Fouara (fontaine emblématique de la ville sétifienne), pour un conducteur à qui
on n’aurait pas inoculé le virus de la conduite rapide chère à cette région du
pays, en empruntant l’autoroute Est-ouest – que par la voie de la récente et
innovante démesure langagière des dirigeants actuels du club.
Ryad Kamareddine émarge
dans la catégorie des jeunes footballeurs algériens pétris de talent, appelés à
un avenir radieux s’il arrive à se tirer des chausse-trappes creusées sous ses
pieds et n’est dévoré tout cru par les monstres (dirigeants, agents de joueurs)
qui phagocytent le football national.
Sétif, auréolé de son
palmarès, fait partie des grands clubs algériens qui tirent sur tout ce qui
bougent ou plutôt attirent tous les joueurs qui sortent de la médiocrité
ambiante, celle qui se capitalise dans le nombre de joueurs locaux en équipe
nationale ₺A₺. C’est aussi un club qui maîtrise relativement bien les dessous
administratifs du football, possède grâce à ses derniers résultats nationaux et
africains une cagnotte permettant des dépenses de recrutement que ne peuvent
pas s’autoriser leurs rivaux. Aisance financière, palmarès alléchant, objectifs
mirifiques de quoi éblouir les gogos. Keniche en fait partie. Comme tous les
jeunes de son âge devant lesquels on fait miroiter un alignement de liasses de
billets de banque inaccessibles dans les rêves les plus fous.
Bien que toujours liés avec
l’USM. El Harrach, Ryad Keniche, profitant des conseils intéressés de
conseilleurs également avides d’empocher une quotte part du transfert, a joué
un jeu déplaisant qui aurait pu tourner en sa faveur s’il avait su exploiter
les cartes qu’il avait en main au moment où l’USMH vivait une transition
administrative et si les dirigeants de l’équipe harrachie n’avait su faire
valoir cette roublardise qui semble faire partie de leurs gênes. Surtout que,
comme tous les dirigeants de clubs, notables parmi les notables, ils insinuent
leurs tentacules dans toutes les institutions où leurs supporters sont légion.
Une explication simpliste mais possible pour comprendre qu’une signature
rejetée par la banque n’est pas absence de provision et conduit, dans le
processus de libération engagée sur cette base auprès de la CRL, sur une
décision favorable au joueur puis à une autre qui ne l’est pas.
Comme toujours, les
dirigeants sétifiens se donnent le beau rôle mais ne maîtrisent pas le tempo en
faisant valoir auprès des supporters et des lecteurs que le transfert s’est
opéré sous les bons auspices de la CRL et donc en application de la
réglementation. Puis, pour tourner à leur avantage un dossier qui a dérapé, se
donnent des airs de grands seigneurs en versant - à « leurs amis harrachis », avec
lesquels ils entretiennent de «très
bon rapports», alors que rien ne les
obligeaient - « par respect et par correction envers nos amis » 300
millions au titre de dédommagement amical sans doute.
Un actionnaire de l’USM El Harrach, pour rétablir les faits, se fend
lui aussi d’une déclaration dans la presse. La vérité harrachie est qu’il
s’agit d’un transfert de joueur conclu selon les règles et les pratiques de
l’art de la négociation excluant l’intervention
de la CRL. Dans le monde du football où
l’argent conduit la manœuvre, le responsable de l’USMH ne s’en cache pas et met
plus bas que terre cette Entente qui voulait voler tel l’Aigle noir au dessus
du menu fretin. En disant «l’argent, nous l’avons encaissé mardi, nous avons
signé la libération le lendemain». Pour les Harrachis toujours aussi
fiers : pas de charité qui tienne.
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