Abderrahmane Hachoud est
l’enfant chéri des Chenaoua, les supporters fanatiques du MC Alger, le doyen
des clubs de football algérien dont le mode de gestion a, de tous temps, versé
dans l’irrationnel. Une situation que n’a pas encore réformée le passage sous
les auspices de Sonatrach, la plus grosse entreprise d’Afrique, l’une des plus
grandes compagnies pétrolières mondiales. Hachoud est aussi cher au cœur des Chenaoua
qu’il l’est aux caisses de Sonatrach, celles de la SSPA/MCA encore engoncée
dans les réflexes d’antan, ceux de l’ancien Mouloudia, ceux qui conditionnent
la gestion des clubs professionnels de football prise dans les rets de
l’approximation influencée par les mécanismes de l’économie des marchés de….l’informel.
Enfant du club, peu
apprécié par certains à ses débuts, joueur qui a bourlingué, Hachoud est une
star ₺à l’algérienne₺, à la réputation surfaite et surpayé. Une star du 21ème
naissant. De celle dont la gloire, la renommée s’est faite sur les stades
nationaux avec quelquefois une brève incursion dans les championnats voisins.
Une sorte de pige pour se voir attribuer le titre honorifique tant convoité de
₺professionnel₺. Un label, une appellation contrôlée que ne peut raisonnablement
décerner (à en croire les joueurs eux-mêmes, les entraineurs, les dirigeants et
par extension les journalistes) le championnat d’Algérie de Ligue 1 pourtant
géré par une Ligue du Football Professionnel. Comme si, dans la conception que
nous avons du football professionnel, il y aurait plusieurs niveaux, une
hiérarchie débutant, à la base de l’imaginaire pyramide, par un foot algérien légèrement
dépassé par les footballs tunisien et égyptien et enfin le football européen.
Une star du football local dont la place en équipe nationale est vacillante.
Quoiqu’il en soit, Hachoud
est une star. Même si son talent et son statut pourraient être discuté, il en a
les attributs. Du moins ceux qui permettent de faire parler de lui dans les
colonnes des journaux et de percevoir une rémunération mirobolante. 3 millions
de dinars. Un des salaires les plus élevés du football algérien. Un montant
plus expressif lorsqu’il est formulé en ces centimes qui émaillent encore les
discours populaires : 300 millions.
Hachoud n’a rien fait de
particulier ces derniers temps. Bien au contraire. Il était en stage de
préparation avec ses coéquipiers du côté de Tlemcen. Normal, en début de saison
ou plutôt en pleine intersaison pour préparer la prochaine campagne sportive.
Pourtant, Hachoud,
transpirant de toute son eau sur les terrains d’entrainement, fait la
« une » de la presse ou du moins de celle qui cible le
« peuple » du Mouloudia. Et, bien entendu, fait parler de lui tous
les supporters et autres….pour une question de salaire que l’intéressé lui-même
n’aurait pas soulevée.
La rumeur populaire née des
bruits dans les couloirs et les
coulisses du Mouloudia, reprise au vol par les aficionados, s’est répandue
comme une trainée de poudre : Hachoud a demandé une revalorisation
salariale à hauteur de 350 millions. A partir de Tlemcen, Hachoud fut contraint
de démentir et de déclarer qu’il avait sollicité une adaptation du contrat
signé précédemment avec des changements apportés aux dispositions sans qu’il y
ait revalorisation salariale. Une sorte d’avenant qui le mettrait en règle avec
la nouvelle réglementation, une réglementation qui après avoir été modifiée
reviendrait à ce qui prévalait auparavant. Une démarche de prime abord relevant
d’une bonne gestion administrative des dossiers n’ayant pas de conséquence sur
le volet financier.
Sauf que Hachoud n’a pas
signé sa demande de licence. Un acte qu’il lie pourtant à sa demande de révision
rédactionnelle du contrat que certains se sont empressés de qualifier
informellement de chantage fait à une direction du MCA dépassée par les
événements (recrutements, libérations, régularisations des joueurs, préparatifs
de la prochaine étape de la préparation, etc.).
Cette rumeur, dont le
joueur dit qu’elle a été propagée dans le but de lui porter préjudice, a été
aussi démentie par le président du CA de la SSPA/MCA qui affirme même que
« on est en train de parler d’une situation qui n’existe pas ». Comme
si c’était une divagation du mois de Ramadhan.
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