mardi 21 juillet 2015

Hachoud Abderrahmane, La "star" payée à 300 millions


Abderrahmane Hachoud est l’enfant chéri des Chenaoua, les supporters fanatiques du MC Alger, le doyen des clubs de football algérien dont le mode de gestion a, de tous temps, versé dans l’irrationnel. Une situation que n’a pas encore réformée le passage sous les auspices de Sonatrach, la plus grosse entreprise d’Afrique, l’une des plus grandes compagnies pétrolières mondiales. Hachoud est aussi cher au cœur des Chenaoua qu’il l’est aux caisses de Sonatrach, celles de la SSPA/MCA encore engoncée dans les réflexes d’antan, ceux de l’ancien Mouloudia, ceux qui conditionnent la gestion des clubs professionnels de football prise dans les rets de l’approximation influencée par les mécanismes de l’économie des marchés de….l’informel.
Enfant du club, peu apprécié par certains à ses débuts, joueur qui a bourlingué, Hachoud est une star ₺à l’algérienne₺, à la réputation surfaite et surpayé. Une star du 21ème naissant. De celle dont la gloire, la renommée s’est faite sur les stades nationaux avec quelquefois une brève incursion dans les championnats voisins. Une sorte de pige pour se voir attribuer le titre honorifique tant convoité de ₺professionnel₺. Un label, une appellation contrôlée que ne peut raisonnablement décerner (à en croire les joueurs eux-mêmes, les entraineurs, les dirigeants et par extension les journalistes) le championnat d’Algérie de Ligue 1 pourtant géré par une Ligue du Football Professionnel. Comme si, dans la conception que nous avons du football professionnel, il y aurait plusieurs niveaux, une hiérarchie débutant, à la base de l’imaginaire pyramide, par un foot algérien légèrement dépassé par les footballs tunisien et égyptien et enfin le football européen. Une star du football local dont la place en équipe nationale est vacillante.
Quoiqu’il en soit, Hachoud est une star. Même si son talent et son statut pourraient être discuté, il en a les attributs. Du moins ceux qui permettent de faire parler de lui dans les colonnes des journaux et de percevoir une rémunération mirobolante. 3 millions de dinars. Un des salaires les plus élevés du football algérien. Un montant plus expressif lorsqu’il est formulé en ces centimes qui émaillent encore les discours populaires : 300 millions.
Hachoud n’a rien fait de particulier ces derniers temps. Bien au contraire. Il était en stage de préparation avec ses coéquipiers du côté de Tlemcen. Normal, en début de saison ou plutôt en pleine intersaison pour préparer la prochaine campagne sportive.
Pourtant, Hachoud, transpirant de toute son eau sur les terrains d’entrainement, fait la « une » de la presse ou du moins de celle qui cible le « peuple » du Mouloudia. Et, bien entendu, fait parler de lui tous les supporters et autres….pour une question de salaire que l’intéressé lui-même n’aurait pas soulevée.
La rumeur populaire née des bruits dans les  couloirs et les coulisses du Mouloudia, reprise au vol par les aficionados, s’est répandue comme une trainée de poudre : Hachoud a demandé une revalorisation salariale à hauteur de 350 millions. A partir de Tlemcen, Hachoud fut contraint de démentir et de déclarer qu’il avait sollicité une adaptation du contrat signé précédemment avec des changements apportés aux dispositions sans qu’il y ait revalorisation salariale. Une sorte d’avenant qui le mettrait en règle avec la nouvelle réglementation, une réglementation qui après avoir été modifiée reviendrait à ce qui prévalait auparavant. Une démarche de prime abord relevant d’une bonne gestion administrative des dossiers n’ayant pas de conséquence sur le volet financier.
Sauf que Hachoud n’a pas signé sa demande de licence. Un acte qu’il lie pourtant à sa demande de révision rédactionnelle du contrat que certains se sont empressés de qualifier informellement de chantage fait à une direction du MCA dépassée par les événements (recrutements, libérations, régularisations des joueurs, préparatifs de la prochaine étape de la préparation, etc.).

Cette rumeur, dont le joueur dit qu’elle a été propagée dans le but de lui porter préjudice, a été aussi démentie par le président du CA de la SSPA/MCA qui affirme même que « on est en train de parler d’une situation qui n’existe pas ». Comme si c’était une divagation du mois de Ramadhan.

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